Guerre en Israël : faut-il craindre une flambée prochaine des prix du carburant en France ?
SELON EUROPE 1. La reprise du conflit entre le Hamas et Israël pourrait provoquer d’importantes conséquences sur le prix du carburant à la pompe. Car si Israël n’est pas un pays producteur de pétrole, l’État hébreu se trouve à proximité de l’Arabie saoudite, deuxième producteur mondial d’or noir.
Déjà touchés par une tendance à la hausse ces derniers mois, les prix à la pompe pourraient de nouveau croître avec l’attaque du Hamas en Israël survenue samedi. Car si l’État hébreu n’est pas un producteur de pétrole, son territoire se trouve à proximité de l’Arabie saoudite, véritable centre de gravité du monde pétrolier.
SELON mercipourlinfo.fr:
« L’attaque d’ampleur menée par le Hamas contre Israël ravive le souvenir du choc pétrolier de 1973, provoqué notamment par la guerre du Kippour. Le contexte international est toutefois bien différent en 2023.
Alors que l’armée israélienne entame sa riposte, la crainte d’un embrasement régional du conflit se généralise aux quatre coins de la planète. Plusieurs médias occidentaux, comme le Wall Street Journal dernièrement, accusent l’Iran d’avoir épaulé le Hamas dans son offensive surprise tandis que la tension monte entre Tsahal (l’armée israélienne) et le Hezbollah (mouvement armé chiite, classé comme terroriste par l’Union européenne, comme le Hamas) à la frontière avec le Liban.
Le souvenir du choc pétrolier de 1973.
Ce conflit pourrait avoir une autre conséquence : la hausse du prix du baril de pétrole.
Un peu d’Histoire. Il y a cinquante ans, en octobre 1973, une coalition de pays arabes menée par l’Égypte et la Syrie lançait une offensive surprise contre l’État d’Israël qui célébrait alors une des fêtes juives les plus importantes : Kippour. Cette attaque d’ampleur a mis en grande difficulté l’armée israélienne qui pût toutefois compter sur le soutien américain pour s’en sortir et finalement triompher.
Une aide occidentale qui provoqua l’ire de la plupart des pays arabes, dont les principaux producteurs de pétrole réunis sous la bannière de l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole). Alors que les cours du pétrole étaient déjà en phase ascendante depuis le début des années 1970, l’Opep décide d’accélérer en réduisant la production de l’or noir, en limitant les livraisons à certaines puissances occidentales et en s’accordant sur une hausse des prix massive et brutale.
Conséquence : le prix du baril du pétrole a quadruplé entre octobre 1973 et mars 1974. Une situation qui entraîna de sévères répercussions pour l’économie mondiale. Explosion des coûts pour les entreprises, perte de pouvoir d’achat pour les populations, multiplication des pénuries, ralentissement de la croissance… Une litanie de maux qui n’est pas sans faire écho à la situation actuelle.
Un contexte géopolitique bien différent en 2023.
Dès l’ouverture des marchés, ce lundi 9 octobre, les cours du pétrole ont été immédiatement scrutés par l’ensemble des acteurs financiers. Si nos confrères d’Investir faisaient état d’une hausse notable des principaux cours de l’or noir, l’hypothèse d’un nouveau choc pétrolier est encore lointaine.
« Si l’Iran est entraîné dans le conflit, Saul Kavonic, analyste spécialisé dans l’énergie, estime que jusqu’à 3 % de la production mondiale de pétrole pourrait être impliquée », ajoute le média financier, citant une information de l’agence de presse britannique Reuters.
Par ailleurs, comme le rappelle l’éditorialiste économique François Lenglet au micro de la radio RTL, « la situation géopolitique n’a pas grand-chose à voir [avec 1973, NDLR]. À l’époque, tous les pays arabes étaient unis, à la fois contre Israël et pour faire exploser les prix. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il est probable que l’Arabie Saoudite n’apprécie pas du tout l’initiative guerrière du Hamas. […] La géographie mondiale des producteurs d’or noir a aussi complètement changé. Le poids relatif des États-Unis est beaucoup plus élevé qu’alors. »
Ces derniers jours, le tarif moyen de l’essence et du diesel a commencé à décroître en France alors qu’il flirtait avec les 2 € le litre depuis le début du mois de juillet dernier. De plus, la plupart des distributeurs de carburant ont lancé de grandes opérations de vente du carburant à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année 2023″. www.mercipourlinfo.fr