Emmanuel Macron a annoncé que 13 Français sont morts dans les attaques du Hamas samedi et 17 autres personnes de nationalité françaises sont portées disparues.

Dans une allocution télévisée d’une dizaine de minutes, le président de la République a condamné jeudi 12 octobre,« l’attaque terroriste la plus tragique de l’histoire d’Israël » et appelé les Français à rester unis afin de « porter un message de paix et de sécurité au Proche-Orient ».

Sur franceinfo, le secrétaire général des Républicains Geoffroy Didier a salué « des mots forts » mais attend « des actes tout aussi forts ». Tandis que le député LaFrance insoumise Alexis Corbière reconnaît que les mots du président « étaient à la hauteur de ce qu’il fallait dire » mais souhaite que l’Elysée aille plus loin en appelant au cessez-le-feu.

« Les mots étaient forts », salue le LR Geoffroy Didier.

« Les mots étaient clairs, les mots étaient forts, ils étaient nécessaires au regard de l’horreur qui s’est battue sur le peuple d’Israël », a salué jeudi sur franceinfo le député européen LR Geoffroy Didier, secrétaire général des Républicains. Mais Geoffroy Didier ajoute qu’« à ces mots doivent s’ajouter aussi des actes. Les actes doivent être tout aussi forts. Car l’unité dont a parlé le président de la République ne se décrète pas ». Le député européen plaide pour « suspendre l’aide au développement à l’égard de l’autorité palestinienne, tant qu’on ne disposera pas de garanties solides sur l’usage des fonds qui sont alloués à l’Autorité palestinienne ». Les Républicains proposent également « de mettre fin aux accords financiers à l’égard des pays qui soutiennent le Hamas, comme l’Iran ou comme le Qatar ».

Geoffroy Didier veut également interdire « les organisations islamistes qui se réclament des Frères musulmans, alors que nous savons très bien que le Hamas puise ses origines dans cette association ». Il attend également à ce que soient interdites « les manifestations, comme celle qui a eu lieu de facto place de la République » ce jeudi soir à Paris où, selon lui, « des slogans » étaient lancés « du type ‘Israël assassin, sionistes, vous êtes tous des terroristes’. Ce n’est pas acceptable ». Le secrétaire général de LR ne se « contente pas des mots qui étaient certes nécessaires et forts du président de la République », qu’il « salue » mais veut « des actes sur le territoire français ».

« Le président de la République a adressé un message à l’ensemble de la population extrêmement choquée, horrifiée, indignée, et c’est bien normal », et « il l’a dit avec des mots qui étaient, me semble-t-il, à la hauteur de ce qu’il fallait dire », a réagi jeudi soir, sur franceinfo, le député LFI Alexis Corbière.

Alors que LFI a été au cœur d’une polémique après son refus de qualifier de terroriste le Hamas, l’élu de Seine-Saint-Denis, souligne que « le président a bien pointé qu’il fallait préserver les populations civiles, notamment dans la riposte militaire du gouvernement israélien ». Mais Alexis Corbière souhaite que l’Elysée aille plus loin en appelant au cessez-le-feu, parce que le fait que 2,3 millions habitants soient dans la bande de Gaza « ne réglera rien, ça ne fera que rajouter à une spirale de violences ». « C’est historiquement la position de la France et nous devons le dire plus clairement » a insisté le député LFI. « Préserver les populations civiles à Gaza comme l’a dit le président Macron doit [se traduire par le fait] que la France dise clairement que toute réponse disproportionnée qui frappe les civils n’est  pas tolérable. Il faut le dire avec force après avoir réaffirmé un message d’amitié avec le peuple israélien si violemment touché. »

Sans les nommer, au contraire de sa Première ministre, les Insoumis ont été mis en cause par le président ce jeudi soir lors de son allocution qui a déclaré : « Rien ne peut justifier le terrorisme, il ne peut y avoir de ‘oui, mais' ». Réponse d’Alexis Corbière : « Je ne fais aucun oui, mais. Je condamne les assassins. Il s’agit d’actes terroristes. Que ce soit avec François Ruffin ou avec d’autres de mes amis, notre parole est très claire. Mais elle l’est aussi – ne jouons pas sur les mots – dans tout le mouvement insoumis qui condamne ce qui a eu lieu et qui n’a évidemment aucune sympathie avec le Hamas et les assassins. » 

De son côté, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a jugé « inacceptable » jeudi que le président Emmanuel Macron n’ait pas condamné « clairement » dans son allocution télévisée la riposte militaire israélienne à Gaza après l’attaque du Hamas. « Je trouve inacceptable que le président de la République n’ait pas eu de condamnation claire contre les actes en cours par l’armée israélienne contre la bande de Gaza qui sont contraires au droit international », a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale au micro de LCI.

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