Environ 80 % des nouvelles entreprises israéliennes choisissent actuellement de se constituer en société aux États-Unis, en particulier dans l’État du Delaware, a rapporté mercredi l’agence de presse Reuters.

L’article cite une enquête de l’Autorité de l’Innovation israélienne (IIA), qui note que ce chiffre est en hausse de 20 % par rapport en 2022. L’IIA n’a pas précisé le nombre de sociétés interrogées.

Des entrepreneurs israéliens ont déclaré à Reuters que cette décision était motivée à la fois par les avantages économiques offerts par les États-Unis et par l’incertitude croissante causée par les efforts du gouvernement israélien pour radicalement remanier le pouvoir judiciaire.

« Le fait d’ébranler le système judiciaire place Israël dans une situation d’incertitude très élevée et les investisseurs n’aiment pas l’incertitude », a déclaré à Reuters le président de l’IIA, Ami Applebaum, qui est également scientifique en chef au ministère des Sciences, des Technologies et de l’Espace.

Toutefois, d’autres ont déclaré que la décision était purement commerciale, citant la proximité des investisseurs américains et le faible taux d’imposition des sociétés et l’absence de taxe sur les ventes dans l’État du Delaware.

Parallèlement, l’agence a déclaré qu’une enquête menée auprès de 615 entreprises par Start-up Nation Central (SNC), une organisation à but non lucratif qui suit l’industrie high-tech israélienne, a montré que 8 % des start-ups/entreprises technologiques israéliennes avaient commencé à transférer leur siège à l’étranger, et que 29 % avaient l’intention de le faire prochainement.

« C’est un niveau d’incertitude très élevé », a déclaré Ian Amit, un entrepreneur qui est en train d’enregistrer une société de sécurité informatique dans le Delaware.

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