SPECIAL ISRAELVALLEY. De nombreux israéliens en voyage à l’étranger s’achètent  de vrais polos Lacoste, un produit aimé en Israël, mais très souvent copié. Une boutique Lacoste existe bien en Israël.

LACOSTE. Filiale du groupe suisse Maus Frères et actionnaire à 35 % de Lacoste SA, Devanlay détient le droit exclusif de créer, fabriquer et vendre les vêtements et les produits maroquinerie Lacoste dans le monde. La marque dont le positionnement d’origine se situe entre sport et style de vie, se porte de plus en plus vers la mode s’imposant comme une référence du sportwear chic grâce aux talents de Christophe Lemaire promu directeur artistique en 2000.

VRAI OU FAUX LACOSTE? Les différents produits Lacoste sont confectionnés en France où les tailles sont indiquées en chiffres. Au-dessus du crocodile, vous devez donc voir un chiffre comme 1, 2, 3 ou 4. Si le polo indique des indications comme « small », « medium » ou « large », alors c’est une contrefaçon.

Le crocodile est présent sur l’étiquette, il doit être d’une couleur vert olive. Les nouvelles collections Lacoste disposent parfois d’un crocodile blanc. Il aura des griffes et des dents visibles, une bouche rouge et des écailles blanches sur le dos.

Ensuite, l’étiquette renseigne l’acheteur sur la provenance de l’article. Sur la première ligne, doit être marquée « Designed In France » la seconde ligne indique « Made In » suivi du pays. Cela correspond généralement au Salvador ou Pérou. L’étiquette à l’intérieur du produit, elle, indique que le vêtement est fabriqué à 100% avec du coton. Cette précision est ainsi inscrite en sept langues différentes. De plus, « Devanlay« , le nom de l’entreprise, est indiqué à l’arrière.

A SAVOIR. A l’occasion de son 90e anniversaire, Lacoste, qui est bien présent en Israël (comme pratiquement toutes les marques de luxe françaises) à travers des magasins, s’expose au musée de la Bonneterie de Troyes pour célébrer son histoire.

LE PLUS. René Lacoste avait eu l’audace de briser les codes vestimentaires dans les années 30 en pénétrant sur les courts avec un polo à manches courtes et léger de sa conception, sur lequel il avait fait broder un crocodile pour imager le surnom qu’on lui donnait alors. Un logo avant l’heure, devenu un animal mythique de la mode, et du sportwear en particulier, reconnu aux quatre coins du globe.

Le groupe de textile Lacoste (1,6 milliard d’euros) tombe dans l’escarcelle du groupe suisse Maus Frères (4,38 milliards d’euros). La présidente du conseil d’administration de la marque au crocodile, Sophie Lacoste-Dournel, ainsi qu’un groupe d’actionnaires, devrait céder 28 % du capital au Suisse, qui devrait détenir 95 % du capital.

Maus, numéro trois de la distribution en Suisse, détenait déjà 35 % de la marque au crocodile après avoir pris le contrôle, en 1998, de Devanlay, qui détient la licence mondiale de création, fabrication et de distribution des polos à la marque Lacoste. La principale des huit licences du crocodile.

SELON FRANCEINFO : « La marque et son emblématique chemise sont nées de la rencontre entre le monde de l’industrie et celui du sport, entre le troyen Angré Gillier et le champion de tennis René Lacoste. La marque voit le jour en 1933 dans l’Aube. Les chemises à manches courtes en « petit piqué de coton » sont d’abord destinées aux joueurs de tennis puis de golf. Au fil des décennies, la marque se diversifie et s’impose à l’international.

Lacoste, c’est une belle histoire mais aussi un héritage industriel important pour la région de Troyes. La marque est toujours présente dans la ville et perpétue son héritage tout en se tournant vers l’avenir. « Nous nous sommes accordés pour que cette exposition célèbre cette fête qu’est l’anniversaire de ce vêtement extraordinaire quant à sa pérennité dans le temps » explique Eric Blanchegorge, directeur des musées de la ville de Troyes.

Ainsi l’exposition permet de découvrir quelques modèles originaux, fruits de collaborations avec des artistes de renom tels Keith Haring, Li Xiao Feng, le couturier Karl Lagerfeld ou encore les frères designers brésiliens Campanas. « La maison Lacoste ne s’est pas contentée de nous prêter quelques modèles et objets mais a pleinement participé à la conception de cette exposition » se réjouit Eric Blanchegorge.

Un crocodile entré dans la légende

Lacoste, 90 ans de savoir-faire met en lumière la manière dont s’est construite la marque et rend hommage aux personnes qui ont donné aux pièces Lacoste, et particulièrement au polo, ses lettres de noblesse. Photos des ateliers de confection, pièces historiques, le parcours permet au visiteur de se replonger dans cette aventure.

La scénographie donne l’impression d’être dans l’un des magasins, avec ce fond vert reconnaissable et le crocodile star qui affiche fièrement son âge. Un crocodile né aussi de l’imaginaire du champion de tennis. Lacoste fut la première marque à apposer un logo visible sur tous ses produits. Un crocodile légendaire devenu mondialement connu et qui n’a même pas besoin du nom de la marque à ses côtés pour être identifié. Un concept marketing qui a depuis fait ses preuves avec d’autres enseignes emblématiques ».

Lacoste, 90 ans de savoir-faire – jusqu’au 24 septembre 2023 – musée de la bonneterie (Hôtel de Vauluisant) 4 rue de Vauluisant, Troyes – Tél. 03 25 43 43 20

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