En Israël, la «start-up nation» originelle face à sa première crise de croissance.
Après des années fastes et une réussite insolente, l’écosystème de la tech israélienne travers une zone de turbulences.
En ce début juin, sur le boulevard Rothschild, l’une des principales artères de Tel-Aviv, le béton présente peu de stigmates du passage des milliers de manifestants qui battent le pavé dans la ville chaque semaine depuis janvier.
Samedi dernier encore, ils étaient 100.000 à demander le retrait du projet de réforme du système judiciaire du premier ministre conservateur, Benyamin Netanyahou.
Parmi eux, de très nombreux entrepreneurs, salariés de la tech et des start-up du pays, tous entrés en résistance contre le gouvernement actuel.
Beaucoup craignent que cette réforme, critiquée car attaquant le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, ne fasse fuir les entrepreneurs et les capitaux étrangers d’Israël. «Sans parler du texte, c’est la première fois que la voix de la tech s’exprime de façon aussi claire, et à l’unisson», confie Inbal Arieli, patronne de la Chutzpah Center, depuis ses locaux attenants au boulevard.
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