Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a informé mardi les responsables des détails d’un accord nucléaire potentiel entre les États-Unis et l’Iran qu’Israël serait en mesure d’accepter, selon des informations parues dans les médias israéliens. Netanyahou a minimisé l’importance des négociations américano-iraniennes comme se rapprochant d’un « mini-accord, pas d’un accord », selon les reportages de Walla et de Channel 13, citant plusieurs législateurs anonymes qui ont participé à la réunion à huis clos de trois heures du Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset. « Ce qui est à l’ordre du jour en ce moment entre Washington et Téhéran n’est pas un accord nucléaire, c’est un mini-accord », aurait déclaré Netanyahu. « Nous saurons nous en occuper. »
« Ce n’est pas l’accord que nous connaissions », aurait déclaré le Premier ministre, faisant référence à l’accord nucléaire de 2015 fermement opposé par Jérusalem, que Washington a quitté en 2018. Les participants à la réunion ont déclaré à la Treizième chaîne que Netanyahu avait indiqué qu’Israël « pourrait vivre avec » l’accord imminent.
Walla a déclaré que l’accord comprend apparemment une stipulation selon laquelle l’Iran n’enrichira pas d’uranium à plus de 60% et qu’en échange, les États-Unis débloqueront les fonds iraniens détenus à l’étranger sous sanctions. Les deux parties procéderaient également à un échange de prisonniers. L’estimation la plus récente de l’Agence internationale de l’énergie atomique est que l’Iran possède 114,1 kilogrammes d’uranium enrichi à 60% de pureté – un niveau pour lequel les experts en non-prolifération disent déjà que Téhéran n’a aucune utilisation civile. Les commentaires de Netanyahu sont intervenus après qu’un responsable américain a confirmé lundi soir que Washington était en contact avec l’Iran au sujet des pourparlers nucléaires au point mort depuis longtemps, mais a nié que des discussions sur un accord intérimaire aient eu lieu.
Gabriel Attal
RADIO J.