Affaire des archives de la Maison Blanche : Donald Trump visé par 37 chefs d’inculpation. En Israël les problèmes de Trump n’intéressent pas la presse israélienne.
SELON france24.com: « Les démêlés de Donald Trump avec la justice n’en finissent plus de s’accumuler. Entre autres ennuis judiciaires, l’ancien président est visé par 37 chefs d’inculpation dans l’affaire des archives de la Maison Blanche, selon l’acte d’accusation rendu public vendredi. L’ancien président est entre autre accusé d’avoir mis les États-Unis en danger en conservant des documents top secret.
Donald Trump pourra-t-il prétendre à un second mandat à la présidence des États-Unis en 2024 ? Le 45e président américain voit en tout cas les démêlés judiciaires se multiplier : entre autres affaires, il est visé par 37 chefs d’inculpation, notamment pour « rétention d’informations portant sur la sécurité nationale » et « entrave à la justice » dans l’affaire des archives de la Maison Blanche, selon l’acte d’accusation rendu public vendredi 9 juin.
L’ancien locataire de la Maison Blanche, qui avait emporté des cartons de dossiers en quittant Washington, est également accusé de faux témoignage et de s’être entendu avec son assistant Walt Nauta pour dissimuler des documents réclamés par la police fédérale.
Les lois aux États-Unis « sont les mêmes pour tous », a affirmé le procureur spécial fédéral Jack Smith après la publication des 37 chefs d’inculpation. Le procureur a précisé lors d’une brève allocution retransmise en direct que ses services voulaient un « procès rapide ».
Donald Trump lui, avait annoncé jeudi 8 juin qu’il avait été inculpé par la justice fédérale. « Je suis innocent », avait-il clamé, en se présentant comme victime d’une machination orchestrée par ses adversaires démocrates.
La nature des poursuites avait été décrite par son avocat, mais le dossier judiciaire était resté sous scellé, le ministère de la Justice observant un silence absolu.
Secrets nucléaires dans la salle bain
Aux États-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre tous leurs emails, lettres et autres documents de travail aux archives nationales. Une autre, sur l’espionnage, interdit de conserver des secrets d’État dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
En janvier 2021, quand il avait quitté la Maison Blanche pour s’installer dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump avait pourtant emporté des dizaines de cartons emplis de dossiers. Un an plus tard, après plusieurs relances, il avait accepté de restituer 15 boîtes contenant près de 200 documents classifiés.
La police fédérale avait toutefois estimé qu’il n’avait pas tout rendu et en conservait encore beaucoup dans son club à Palm Beach. Des agents du FBI y avaient effectué une perquisition spectaculaire le 8 août et avaient saisi une trentaine d’autres boîtes, contenant 11 000 documents.
D’après l’acte d’accusation, des documents classifiés ont été retrouvés « dans une salle de bain », mais aussi « dans une autre salle de bains, dans une douche », ou encore dans « un bureau » ou « une chambre ».
Parmi ces documents conservés illégalement, des secrets nucléaires américains, selon l’acte d’accusation de vendredi 9 juin.
« Les documents classifiés que Trump conservait dans des cartons incluaient des informations sur les capacité de défense des États-Unis et de pays étrangers » et « sur les programmes nucléaires » américains, selon ce document. Leur potentielle « diffusion aurait mis en danger la sécurité nationale des États-Unis », ajoutent les procureurs.
Un ex-assistant personnel prochainement inculpé ?
Donald Trump a fait savoir le jour de l’inculpation qu’un ancien assistant personnel et possible témoin de premier plan dans le dossier, allait lui aussi être inculpé par la justice fédérale dans l’affaire des archives.
L’ancien président américain n’a pas détaillé les chefs d’accusation qui pèsent sur Walt Nauta, un militaire attaché à la présidence pendant le mandat de Donald Trump avant de quitter l’administration pour continuer de travailler à ses côtés après sa défaite de 2020.
« Je viens d’apprendre que les « voyous » du ministère de la Justice vont inculper Walt Nauta, un homme merveilleux », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Joe Biden s’en lave les mains.
Pour l’instant, les républicains serrent les rangs autour de Donald Trump, y compris ses rivaux à l’investiture du parti pour la présidentielle, qu’il devance largement.
L’actuel président Joe Biden, lui aussi en lice pour le scrutin de 2024, a pris soin d’assurer vendredi 9 juin n’avoir aucun contact avec le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans ce dossier très sensible.
« Je ne lui ai pas parlé du tout et je ne lui parlerai pas. Et je n’ai pas de commentaire là-dessus », a-t-il dit à un journaliste qui l’interrogeait à ce sujet. Les partisans de l’ancien président républicain accusent Joe Biden d’instrumentaliser la justice avant la présidentielle de 2024, qui pourrait voir les deux hommes s’affronter à nouveau ».