BONJOUR RADIO J.
Bonjour à toute l’équipe. Bonjour à Léa Moscona et Lyz.
Juifs ultra-orthodoxes et intégration dans le hightech israélien.
Beaucoup de désinformation existe sur les juifs ultra-orthodoxes qui refuseraient de s’adapter au monde de la hightech israélienne. Depuis plus de dix ans de nombreux orthodoxes sont rentrés dans le secteur hightech sans difficultés majeures.
Beaucoup vivent à Bnei Brak et travaillent dans des firmes hightech de premier plan. Ils travaillent pour Microsoft, Intel, Motorola, Google, Facebook. Il n’est pas rare de croiser des juifs orthodoxes à Tel-Aviv qui travaillent pour la StartUp Nation.
POUR LES ULTRA ORTHODOXES. De nombreuses écoles privées qui délivrent des diplômes d’Etat ont ouvert et de nombreuses Universités délivrent des diplômes reconnus.
De nombreux jeunes religieux, hommes et femmes, ont appris à coder et possèdent à présent des diplômes d’ingénieurs. Des milliers de jeunes juifs orthodoxes travaillent de chez-eux pour le hightech israélien.
Pour booster sa croissance, Israël a décider depuis plus de dix ans de soutenir l’intégration économique des Juifs ultra-orthodoxes dans la start-up nation.
A. JEREMIE BERREBI.
Dans le monde francophone israélien c’est Jérémie Berrebi qui est le plus célèbre. Le journal « Le Monde » lui a consacré un portrait sous le titre « « Jérémie Berrebi, un croyant dans le hightech ».
Jérémie Berrebi a été très proche de Xavier Niel en France.
Il a créé avec l’aide d’experts en formation une école de coding reconnue en Israël. « Developpers Institute » est une école basée à Tel-Aviv. De nombreux juifs orthodoxes sont passés sur les bancs de cette école. « Developpers Institute » est situé face à l’ancienne bourse de Tel-Aviv.
B. Le cas de Kama Tech.
C’est une organisation à but non lucratif qui oeuvre depuis dix ans à l’intégration des juifs orthodoxes dans la high-tech. Moshe Friedman est l’un des fondateurs de Kama Tech.
Avec l’aide de Zika Abzuk, la responsable du développement commercial de Cisco Israël, il convainc plusieurs géants de la technologie, comme IBM, Microsoft ou Intel de recruter les ultra-orthodoxes.
Kama Tech est devenu très vite un acteur incontournable de l’insertion des haredim dans le monde du travail.
C. EXEMPLE. FEMMES ORTHODOXES ET HIGHTECH.
Ruthie Margalit a décidé de créer la société I-Rox à Bnei Brak, une start-up de sous-traitance de logiciels. Chez I-Rox, les femmes employées sont toutes diplômées d’écoles religieuses formant des ingénieures.
En Israël, tous les ans, plus de 600 femmes ultra-orthodoxes décrochent ce diplôme.
Pour Kleinhandler, ultra-orthodoxe né à Brooklyn et installé aujourd’hui à Bnei Brak, Kama Tech a été un tournant dans sa vie. Grâce à Moshe Friedman et son équipe, son blog est devenu une start-up de mentorat pour femmes et groupes minoritaires.
Dans les bureaux de Rav Tech à Bnei Brak, qui forme et héberge des développeurs informatiques juifs orthodoxes, on ne croise que des hommes. Ils portent la tenue classique des Juifs religieux : chemise blanche, pantalon noir, kippa de velours sur la tête et barbe taillée ras.
« Cela a été monté par un rabbin. Les salaires sont intéressants explique Iossi Cahen, chef d’équipe et père de sept enfants.
« On est à Bnei Brak, on n’a pas besoin d’aller loin. On est tous en noir et blanc et il n’y a que des hommes qui travaillent », poursuit-il.
Femme et hightech.
Noa, étudiante en troisième année d’ingénierie logicielle au campus Tvouna à Jérusalem espère travailler un jour pour Google ou Microsoft. Elle souhaite travailler à sa façon, pour un usage maîtrisé des nouvelles technologies.
Pour Iossi Cahen, cette vie religieuse intense prépare aussi les cerveaux à l’industrie cyber. « Tous ceux qui viennent ici ont un bagage talmudique. On essaie de proposer aux sociétés extérieures une certaine façon de réfléchir, parce que finalement, on a passé notre vie à apprendre sans s’arrêter et en fait dans le monde de la high-tech, la technologie change très vite« , argumente le père de famille.
D. VENTURE CAPITAL.
Moshe Friedman, en association avec iAngels, un réseau d’investissement israélien, a lancé le premier fonds de capital-risque pour haredim.
Une grande première dans le pays. Le fonds 12 Angels doit injecter cinq millions de dollars dans une trentaine de start-up au cours des prochaines années. Moshe Friedman ne peut que s’en réjouir : « Pour la première fois, des investisseurs, pas des philanthropes, placent leur confiance dans le talent et l’engagement des entrepreneurs haredi. »
Propulsés par Kama Tech, les haredim redoublent d’ingéniosité pour infiltrer les plus hautes sphères de la start-up nation.
CONCLUSION. Alors l’avenir de la high-tech appartient-il aux ultra-orthodoxes ? Pas impossible. En attendant, cette intégration économique permet déjà à quantité de foyers ultra-orthodoxes de bénéficier de salaires équivalents à ceux du reste de la population israélienne.
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