Le ministre Nir Barkat (Likoud) a été violemment pris à partie ce soir à Tel Aviv. Alors qu’il quittait un restaurant où il avait un rendez-vous, des manifestants se sont approchés avec visiblement l’intention de l’atteindre. Les gardes du corps du ministre se sont interposés et la police a été appelée sur les lieux.

Les manifestants s’en sont pris physiquement aux policiers et aux gardes du corps. Un policier a dû recevoir des soins à l’hôpital. Plusieurs manifestant ont été arrêtés. Le ministre Barkat a déclaré:  »Rien ne justifie la violence. La violence saborde les bases de la démocratie et peut entrainer la destruction de l’Etat et le transformer en pays où règne l’anarchie. Je présente mes voeux de prompt rétablissement au policier blessé qui a été transporté à l’hôpital. Tout le monde a le droit de manifester, mais personne n’a le droit d’utiliser la violence ». LPH. COPYRIGHTS.

LE PLUS.

BARKAT. Membre du Likoud et ancien de Kadima, Il a été maire de Jérusalem (de 2008 à 2018) et député (Likoud) à la Knesset depuis 2019.

EXPERIENCE DANS LE HIGHTECH. Diplômé en informatique, titulaire d’une maîtrise en administration publique de l’université hébraïque de Jérusalem, Nir Barkat fait fortune en 1988 en participant à la création du groupe BRM, spécialisé dans les logiciels de protection informatique. Il a investi dans plusieurs start-ups. Son association avec l’une des principales entreprises israéliennes du domaine, Check Point, lui avait valu un succès envié dans le très compétitif secteur de la haute technologie.

Question d’une journaliste de Libération posée il y a de cela bien longtemps : « En quoi votre expérience dans le secteur des hautes technologies et des « start-up » vous sert-elle dans vos fonctions de maire de Jérusalem ? »
Nir Barkat – « J’ai passé quinze ans dans le monde des affaires, et j’y ai appris à mettre en place des accords qui satisfont les deux parties, ce qu’on appelle des accords « gagnant-gagnant ». J’ai aussi appris à ne pas négliger les détails ».

LE JOB N°1 DE NIR BARKAT. RASSURER LES INVESTISSEURS ETRANGERS.

Plus d’une centaine de hauts dirigeants d’entreprises et de gestionnaires de fonds israéliens se sont joints à un appel, lancé plus tôt ce mois-ci, pour avertir Bibi Netanyahu que « les politiques souhaitées par sa coalition nuiraient à l’image démocratique et stable d’Israël, et pourraient même porter préjudice à son industrie en faisant fuir des investissements étrangers cruciaux ».

Le fonds de capital-risque Pitango a appelé lundi la communauté du capital-risque et l’industrie de la haute technologie à s’opposer à toute manifestation de haine, racisme ou discrimination, qui porte atteinte à la démocratie et l’État de droit en Israël. La société de capital-risque a affirmé « son engagement à ne travailler qu’avec des entreprises et entités qui ne font aucune discrimination en matière de race, religion, nationalité, pays d’origine, sexe, orientation sexuelle, affiliation politique ou âge ».

« Pitango travaille depuis des années à la promotion de la diversité, de l’inclusion et de l’égalité pour tous, au sein des populations ultra-orthodoxes, des minorités arabes, de la communauté gay et d’autres populations », a déclaré Chemi Peres, fondateur de Pitango.

Fils du président Shimon Peres, Chemi Peres a souligné que le secteur de la haute technologie demeurait le moteur de la croissance d’Israël. « La contribution de la communauté high-tech à l’économie israélienne est très importante », a-t-il rappelé. « Nous devons tous nous engager à maintenir une société égalitaire et inclusive, dans l’intérêt de l’État d’Israël et de son avenir. »

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