En Israël, un projet de loi pénalisant le prosélytisme chrétien suscite l’ire des évangéliques.
Plusieurs voix, aussi bien aux États-Unis qu’en Israël, se sont élevées contre un projet de loi soumis par deux députés israéliens ultraorthodoxes visant à sanctionner jusqu’à deux ans de prison les tentatives de conversion religieuse. Ce projet vient s’ajouter à une recrudescence des actes de vandalisme antichrétiens ces derniers mois.
Un projet de loi présenté en janvier en Israël par des parlementaires ultraorthodoxes pénalisant le prosélytisme chrétien a suscité une levée de boucliers parmi les évangéliques américains, pourtant alliés et soutiens traditionnels de l’État hébreu, ainsi qu’au sein de la communauté chrétienne locale (vivant dans les Territoires palestiniens ou en Israël), rapportent plusieurs médias.
La loi, présentée par les députés Moshe Gafni et Yaakov Asher (Judaïsme unifié de la Torah, qui fait partie de la majorité parlementaire) prévoit une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison pour toute “tentative de groupes missionnaires, principalement chrétiens, visant à solliciter la conversion religieuse”, dans une allusion notamment aux évangéliques américains, bien implantés en Israël, rapporte le journal israélien Ha’Aretz.
Le projet, qui note une “multiplication” des actes de prosélytisme en Israël, interdit en outre le “partage de la théologie du Nouveau Testament via des vidéos ou des articles en ligne, les réseaux sociaux […] et d’autres formes de médias”, ajoute Ha’Aretz.
L’information, rapportée le 19 mars sur le site All Israel News, a provoqué l’ire des milieux évangéliques.
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