Chemi Peres, fils de Shimon Peres et PDG de Pitango, a informé une commission de la Knesset que des entrepreneurs quitteront Israël si la réforme est adoptée en l’état

Chemi Peres, fils de l'ancien président israélien Shimon Peres, prenant la parole lors de l'Assemblée générale annuelle des Fédérations juives d'Amérique du nord, le 15 novembre 2016. (Crédit : Ron Sachs)

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À la Knesset, le chef du plus grand fonds de capital-risque d’Israël a averti mardi qu’Israël risque de subir des dommages économiques importants en raison du remaniement du système judiciaire.

Chemi Peres, fils de l’ancien Premier ministre et président Shimon Peres et PDG de Pitango, a déclaré à la commission des Sciences et des Technologies de la Knesset que les entrepreneurs high-tech quitteront Israël si la réforme est mise en œuvre sous sa forme actuelle.

« Mes amis et moi-même sommes de bons citoyens, si tant est que nous vivons dans un pays démocratique », a déclaré Peres.

« Je siège au conseil d’administration de gigantesques entreprises qui veulent sortir leur argent d’Israël. Des sociétés sont, tout doucement, en train de quitter le pays. Une fois que l’on aura compris que nous allons vers une législation anti-démocratique, la majorité des investissements et des taxes [issues de la high-tech] ne seront plus payés en Israël, et nous perdrons une industrie qui est accueillie partout dans le monde. »

« C’est une législation dangereuse pour la société et l’économie. Et le gouvernement choisi de se boucher les oreilles », a-t-il ajouté.

Un groupe de grandes sociétés d’investissement israéliennes qui gèrent des centaines de milliards de shekels de fonds publics et de fonds de pension a publié dimanche une lettre dans laquelle elles s’inquiètent des incertitudes que le projet de réforme judiciaire du gouvernement risque d’engendrer sur les marchés financiers.

La veille, un groupe de grandes sociétés d’investissement israéliennes qui gèrent des centaines de milliards de shekels de fonds publics et de fonds de pension a publié une lettre dans laquelle elles s’inquiètent des incertitudes que le projet de réforme judiciaire du gouvernement risque d’engendrer sur les marchés financiers.

Le projet mobilise une grande partie de l’opinion publique contre lui depuis son annonce, début janvier, par le gouvernement formé le mois précédent par le Premier ministre Benjamin Netanyahu (droite) avec des partis d’extrême droite et des formations ultra-orthodoxes.

A Tel-Aviv, des manifestations ont lieu tous les samedis soir, rassemblant des dizaines de milliers de protestataires – signe d’une mobilisation massive à l’échelle du pays – qui dénoncent en bloc ce projet mais aussi la politique générale du gouvernement, un des plus à droite de l’histoire d’Israël.

Lundi, à Jérusalem, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté autour du Parlement contre le vote, sans infléchir la détermination du gouvernement et de sa majorité à avancer dans leur projet.

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