La start-up israélienne NT-TAO veut créer des mini-réacteurs à fusion nucléaire ultra-densifiés.
Elle vient de lever 22 millions de dollars.
Des investisseurs emmenés par le groupe pétrolier israélien Delek et Honda viennent de placer 22 millions de dollars (20,4 millions d’euros) dans la start-up israélienne NT-TAO, deux mois après que des scientifiques californiens sont parvenus à créer une réaction de fusion nucléaire générant plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
L’entreprise souhaite développer des «petits» réacteurs d’une puissance de 10 à 20 mégawatts (MW), capables d’alimenter un site industriel, un centre commercial, un entrepôt de logistique ou une petite ville. Des sortes de mini-réacteurs nucléaires (SMR) de la fusion, en somme.
Sous sa forme la plus traditionnelle, la fusion nucléaire par confinement magnétique, ce processus consiste à chauffer très fortement au sein d’un tokamak de faibles quantités de deutérium et du tritium –deux isotopes de l’hydrogène–, afin que ceux-ci se percutent, fusionnent, et génèrent ainsi de l’énergie.
Sa principale limite réside dans la quantité phénoménale d’énergie nécessaire pour chauffer la réaction, alors que la probabilité que les isotopes collisionnent reste faible.
Ce que cherche à faire NT-TAO, c’est «ultra-densifier» ce processus en abritant au sein du tokamak 1.000 fois plus d’isotopes d’hydrogène, ce qui multiplierait les chances de collision entre eux par un million –c’est en tout cas ce que promet l’entreprise.
Pour cela, elle compte notamment sur une technologie de chauffage ultra-rapide permettant de générer un plasma –le quatrième état de la matière, aux températures extrêmement élevées– ultra-dense.
Repéré par Camille Lemaître sur VentureBeast