JERUSALEM. Onze juges de la Cour suprême se réuniront pour traiter des plaintes déposées contre la nomination de Arié Derhy (Shas) à un poste de ministre. La conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara, qui est aussi »l’avocate » du gouvernement n’a, a priori, pas l’intention de le défendre. En 2022, parmi les quatre nouveaux juges nommés à la Cour suprême, la presse souligne la présence pour la première fois d’un Arabe musulman et d’une juive séfarade.
La Cour suprême d’Israël est au sommet du système judiciaire israélien dont elle est la plus haute instance. Elle est composée de 15 membres nommés par le président de l’État d’Israël sur proposition d’un comité indépendant de sélection des juges, établi par une des Lois fondamentales d’Israël, celle concernant a magistrature. Présidée par Esther Hayot, elle siège à Jérusalem et l’ensemble de l’État est sous sa juridiction.
La Cour suprême est à la fois une cour d’appel pour le pénal et le civil, et une Haute Cour de Justice, siégeant en première instance, principalement pour ce qui concerne le contrôle juridictionnel des décisions du gouvernement ainsi que pour le contrôle de constitutionnalité des lois. Elle a fait l’objet de nombreuses polémiques ces dernières années, notamment au regard de son activisme judiciaire, au nom duquel (surtout lorsque Aharon Barak en était le président) elle est intervenue dans les sphères politiques et militaires, après s’être déclarée compétente dans les affaires relatives au conflit avec les Palestiniens.