Comment Israël s’allie aux pays arabes par la voie du commerce.
Depuis les accords d’Abraham en 2020, les échanges de l’Etat hébreu avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc décollent. Une alliance aussi politique face à un ennemi commun: l’Iran.
Longtemps, les échanges commerciaux entre Israël et les Emirats arabes unis (EAU) se sont faits sous le manteau.
Cette période est révolue. Depuis la signature des accords d’Abraham, en septembre 2020 à Washington, les relations économiques, culturelles et militaires se multiplient et se font en pleine lumière entre l’Etat hébreu et ses nouveaux amis: Emirats, Bahreïn et Maroc – le Soudan, autre signataire, n’étant en mesure de développer aucune de ces relations.
Ainsi, pour fêter les deux ans de ce rapprochement historique, le ministre émirati des Affaires étrangères, Abdallah ben Zayed al-Nahyane, est venu en Israël avec une importante délégation d’acteurs économiques.
A l’origine des accords d’Abraham, il y a avant tout la volonté de sceller des alliances contre un ennemi commun, l’Iran. A cet égard, la présence de Bahreïn est essentielle dans le dispositif: base de la 5e flotte américaine, c’est aussi une courroie de transmission directe avec l’Arabie saoudite. Cette dernière n’a pas encore rejoint le club des signataires, mais depuis cet été, elle autorise les vols civils israéliens au-dessus de son territoire.