Une équipe israélienne de chercheurs a construit le premier ordinateur quantique du pays, un exploit majeur résultat d’années de recherches, selon le professeur Roee Ozeri de l’Institut Weizmann des sciences, expert en recherche en informatique quantique au Département de physique des systèmes complexes.
Ozeri a déclaré au Times of Israël dans une interview téléphonique mardi qu’avec une équipe de doctorants de son laboratoire universitaire, il travaillait sur les différents éléments de l’ordinateur depuis plusieurs années et avaient passé les deux ou trois dernières années à assembler l’appareil.
« Il y a eu beaucoup de temps investi dans le savoir-faire et la mise en place des éléments constitutifs de l’ordinateur quantique », a-t-il déclaré. Le projet a été dirigé par le Dr Tom Manovitz, chercheur en informatique quantique et l’étudiant chercheur Yotam Shapira et publié mardi dans PRX Quantum, une revue à comité de lecture publiée par l’American Physical Society (APS).
L’appareil fait partie de la trentaine d’ordinateurs quantiques existant de par le monde, à des stades différents, et un – parmi moins de dix – à utiliser des pièges à ions, une technologie de pointe qui confine les ions (molécules avec une charge électrique nette) dans un petit espace en utilisant des champs magnétiques et / ou électriques. Les ions piégés peuvent former la base des bits quantiques, ou qubits, l’unité de base de l’information quantique.
Alors que les ordinateurs classiques effectuent des opérations logiques basées sur l’une des deux positions – 1 ou 0, on ou off, up ou down – les ordinateurs quantiques peuvent maintenir les qubits en « superposition », un principe de la mécanique quantique où ils sont simultanément en position. Dans cet état, les ordinateurs quantiques « peuvent parcourir un grand nombre de résultats potentiels simultanément », selon une explication du MIT Technology Review.
Il y a aussi le concept d’intrication, où des paires de qubits existent dans un seul état quantique. « Les ordinateurs quantiques exploitent des qubits intriqués dans une sorte de chaîne de marguerites quantiques pour opérer leur magie. La capacité des machines à accélérer les calculs à l’aide d’algorithmes quantiques spécialement conçus est la raison pour laquelle on parle tant de leur potentiel », selon le magazine.
Times of Israel.