Si les joueurs professionnels sont souvent entourés d’une grosse équipe pour les conseiller et les aider à s’améliorer, les amateurs sont souvent un peu plus démunis. En Israël, une start-up a mis au point un système d’aide et de conseil pour ces joueurs.
Ce système, baptisé Baseline Vision, est notamment utilisé à la Tennis Academy de Tel Aviv. « On a un bras qu’on va installer sur le poteau du filet », détaille Michael Chojnacki, un Bruxellois de 40 ans qui a fondé l’entreprise. « La deuxième partie est la caméra. On va cliquer sur le bras pendant 10 secondes et l’installation est faite. » Le dispositif imaginé par ce grand fan de Pete Sampras et Roger Federer est léger et tient dans un sac à dos.
La caméra bleue et jaune communique ensuite avec une application installée sur un smartphone. Elle permet notamment de retrouver les statistiques des matchs et des vidéos des échanges. « On peut regarder ses cinq dernières frappes en 3D, comme on le voit à la télévision », se félicite l’entrepreneur. « Cela permet de décortiquer le mouvement. »
Cela va aider l’entraîneur pour conseiller son élève : « En temps réel, tout ce qui se passe sur le terrain est détecté et analysé : on va estimer les trajectoires de balles, le nombre de frappes, où les balles ont atterri, les placements des joueurs, les vitesses de balle, la hauteur au dessus du filet, la révolution de la balle », liste celui qui est arrivé en Israël après son bac.
« À la fin du match, le joueur peut avoir une petite analyse : quelles sont les fautes, que peut-on améliorer… »
Après un match contre Michael Chojnacki, on peut ainsi avoir des résultats précis. « On a fait 18 frappes chacun. J’ai 94% de frappes à l’intérieur du terrain contre 70% pour vous. Je suis à 41 km/h de moyenne pour la vitesse de mes balles, vous à 33 km/h », détaille-t-il. Grâce aux statistiques et au débriefing vidéo, l’analyse est précise. L’outil est adapté aux besoin des joueurs et entraîneurs : « Si les coachs veulent travailler quelque chose de spécifique, comme un coup droit ou un coup croisé, on travaille cela pendant cinq minutes et on se fixe des objectifs. »
Pendant douze ans, Michael Chojnacki a été ingénieur en aviation. « Quand la balle tourne, elle produit un effet de lift qui va écraser la balle sur le terrain. Un avion vole exactement sur le même principe. » Il a créé Baseline Vision en 2018 avec Yaniv, son associé informaticien. Ils avaient sept employés avant la pandémie et en ont trois en 2022.
Le système est loué aux clubs pour 200 euros par mois. Il est déjà présent en Israel, en France, en Angleterre, en Pologne et au Canada. Michael Chojnacki est en train de le vendre aux États-Unis et il envisage de développer un logiciel similaire pour le badminton, le volley, et le ping-pong.
Source : FranceTVInfo