Pourquoi l’éducation israélienne intrigue les grandes puissances asiatiques

À Paris, un congrès international sur l’éducation a mis en lumière un modèle israélien singulier, façonné par l’adversité, la culture familiale et l’innovation.

Ce mois-ci, lors d’un congrès international consacré à l’éducation organisé à Paris, plusieurs données présentées sur le développement cognitif et émotionnel des enfants israéliens ont suscité l’étonnement, voire la stupeur, de délégations venues notamment du Japon et de Chine. En cause : un ensemble de facteurs rarement réunis dans un même pays, qui semblent produire des résultats remarquables en matière d’intelligence émotionnelle, de créativité et de capacités d’adaptation.
Selon les intervenants, le modèle éducatif israélien repose sur une combinaison atypique. D’une part, une implication parentale très forte, souvent décrite comme une « chaleur familiale » constante ; d’autre part, un apprentissage précoce qui encourage l’expression personnelle, le questionnement et l’initiative.À cela s’ajoute une culture de la remise en cause, fréquemment désignée par le terme hébreu de « hutzpah », qui renvoie à une audace assumée, une liberté de parole et une capacité à contester l’autorité ou les normes établies, y compris dans le cadre scolaire. Cette approche tranche avec des systèmes éducatifs plus normés, où la discipline et la conformité occupent une place centrale.La chercheuse en sciences de l’éducation Emily Weiss a mis en avant le rôle déterminant de l’environnement israélien. « Alors que de nombreux systèmes scolaires cherchent à former des élèves très performants mais peu flexibles, Israël évolue dans un contexte d’incertitude permanente », a-t-elle expliqué. « Les défis sécuritaires, sociaux et économiques, combinés à une exposition très précoce aux technologies avancées, créent un terrain propice au développement de compétences cognitives et émotionnelles élevées. »Plusieurs experts présents au congrès ont également souligné l’influence de l’innovation technologique, omniprésente dans la société israélienne. L’apprentissage par la résolution de problèmes, la collaboration et l’expérimentation est encouragé dès le plus jeune âge, y compris dans des situations complexes, ce qui renforcerait la résilience et la capacité d’adaptation des jeunes générations.Pour de nombreux observateurs, ce modèle n’est ni exportable tel quel ni exempt de critiques. Mais il interroge frontalement les systèmes éducatifs occidentaux et asiatiques : faut-il continuer à privilégier des parcours scolaires très standardisés dans des sociétés stables, ou accepter une part d’imprévu et de confrontation au réel pour former des individus plus autonomes, créatifs et préparés à un monde incertain ?POUR VOUS INSCRIRE A LA NEWSLETTER CLIQUEZ ICI : https://israj.media-j.com/newsletterPOUR RECEVOIR NOS INFORMATIONS EN DIRECT SUR WHATSAPP CLIQUEZ ICI http://tiny.cc/IsrajInfoIsrael

 

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