Le coup d’envoi de la construction du futur porte-avions de la France, appelé à remplacer le Charles-de-Gaulle à l’horizon 2038 a eu lieu. L’annonce a été faite le 21 décembre à Abou Dabi.
Ce nouveau bâtiment, dont le coût est estimé à environ 10 milliards d’euros, marque un engagement industriel et militaire majeur malgré un contexte budgétaire contraint. Le projet est intégré dans la loi de programmation militaire et répond à l’évolution rapide des menaces, notamment en mer. « Il faut être fort pour être craint ».
Plus imposant que son prédécesseur, le futur porte-avions affichera près de 300 mètres de long pour un déplacement d’environ 80 000 tonnes, soit le double du Charles-de-Gaulle. Il embarquera environ 2 000 marins, une quarantaine d’avions de combat – dont des Rafale – et sera équipé de catapultes électromagnétiques, capables de lancer des appareils plus lourds et plus performants.
Sa propulsion nucléaire constitue un atout stratégique central. Elle lui offrira une autonomie accrue, sans dépendance au ravitaillement en carburant, et une capacité énergétique suffisante pour alimenter l’ensemble de ses systèmes. À ce jour, seuls la France et les États-Unis disposent de porte-avions nucléaires, un cercle restreint que Paris entend bien continuer à intégrer.
Pensé comme une base aérienne flottante, ce nouveau porte-avions permettra à la France de se projeter rapidement sur des théâtres éloignés, dans un contexte de retour possible de la guerre navale et de mers de plus en plus contestées, de la mer Rouge à l’océan Indien.