Israël observe un bouleversement de la géographie gastronomique. La Chine progresse de manière incroyable.

Par |2025-12-25T08:41:48+01:0025 Déc 2025|Catégories : CULTURE|

Impensable pour les israéliens il y a quelques années, le caviar chinois s’invite désormais sur les tables du monde entier.

Dans l’alimentation aussi, la production chinoise monte en gamme. Le pays s’est imposé comme le premier exportateur mondial de caviar, dont il contrôle 43 % du marché.

Un officiel chinois explique le processus de reproduction des esturgeons élevés pour produire du caviar, dans une ferme aquacole, à Chengdu (Chine), le 16 décembre 2017.

“La Chine s’affirme comme producteur de mets de luxe : le pays est désormais capable de fournir à ses citoyens des produits autrefois rares” comme le foie gras, le caviar ou les truffes, “voire de conquérir des marchés étrangers”, constate le Financial Times.

Ce bouleversement de la géographie gastronomique, stimulé “par les gouvernements provinciaux de régions agricoles telles que le Yunnan, dans le sud-ouest du pays, le Shandong et l’Anhui, dans l’est, qui ont encouragé les agriculteurs [et les éleveurs] à se tourner vers des productions à plus forte valeur ajoutée”, est tout particulièrement spectaculaire pour le caviar, dont la Chine est devenue en quelques années le premier exportateur, écrit le quotidien britannique.

Selon les chiffres du Centre du commerce international, une agence conjointe de l’OMC et de l’ONU, le pays a vendu à des clients étrangers 322 tonnes de caviar en 2024, pour 98 millions de dollars (83 millions d’euros), ce qui représente un peu plus de 43 % du marché mondial. À titre de comparaison, l’Italie, numéro deux, pèse moins de 10 %, et la France, à peine plus de 9 %.

La plus grande ferme d’esturgeons au monde

Et dans l’aquaculture comme dans l’industrie, la Chine voit grand. “Hangzhou Qiandaohu Xunlong Sci-tech Co., propriétaire de la marque Kaluga Queen, exploite la plus grande ferme d’esturgeons au monde, avec plus de 200 000 poissons”, ajoute Bloomberg. Dans ce gigantesque élevage, l’alimentation et la qualité de l’eau sont “gérées par des systèmes d’intelligence artificielle”, précise le site américain.

Le boom des exportations est aussi une conséquence indirecte de la campagne anticorruption lancée par le président Xi Jinping, qui s’est efforcé de mettre le holà aux banquets officiels fastueux. “Production d’aliments de luxe et achats de l’administration vont main dans la main”, assure Ian Lahiffe, un consultant spécialisé dans l’agriculture chinoise interrogé par le Financial Times.

Et certains éleveurs ne mettent plus leur drapeau dans leur poche. Alors que plusieurs de ses concurrents préfèrent insister sur “la saveur iranienne” ou “le style français” de leur caviar, Kaluga Queen, qui commercialise son or noir dans 46 pays étrangers et assure fournir 23 restaurants étoilés en France, “précise toujours que ses produits proviennent de la région du ‘lac aux mille îles’ dans la province du Zhejiang”, écrit Bloomberg.

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