Les Etats-Unis ont annoncé, mardi 23 décembre, des sanctions visant cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech, qui se voient interdites de séjour, dont l’ancien commissaire européen Thierry Breton(Nouvelle fenêtre).
Du côté israélien un dossier ressort sur le volet spatial : (Dans nos archives): « Thierry Breton, qui n’a jamais été anti-israélien durant toute sa carrière dans l’industrie (il a même été l’invité d’honneur de la CCFI à Paris lors d’un Gala), va t-il devenir l’ennemi d’Israël et d’autres pays sur le dossier spatial? Il souhaite exclure Israël de l’Europe spatiale.
Le Commissaire Européen Thierry Breton est chargé des portefeuilles très sensibles du numérique, de l’industrie et de l’espace et de la défense. Il souhaite s’occuper d’un dossier qui concerne Israël sur le volet spatial. Il va s’attirer de nombreux opposants, dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne et surtout Israël.
Sujet hyper sensible. La Commission européenne et le bureau de Thierry Breton préfèrent ne pas trop en parler. La raison? L’Allemagne et d’autres membres de l’UE s’opposent très fermement à une initiative de la Commission européenne, menée par Thierry Breton, visant à exclure la Grande-Bretagne et Israël des projets spatiaux et quantiques pour « des raisons de sécurité ».
La Commission européenne est en train d’établir des lignes directrices pour les projets de recherche de l’UE au cours des prochaines années, et les diplomates craignent que Bruxelles n’empêche des recherches précieuses en mettant sur la touche certains pays tiers ».
VISA REFUSE POUR ENTRER AUX ETATS-UNIS.
Les agissements de ces personnes s’apparentent à de la « censure » au détriment des intérêts américains, a justifié le département d’Etat. « Depuis trop longtemps, les idéologues européens mènent des actions concertées pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s’opposent », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio sur X. « L’administration Trump ne tolérera plus ces actes flagrants de censure extraterritoriale », a-t-il ajouté.
« La France dénonce avec la plus grande fermeté la restriction de visa prise par les Etats-Unis à l’encontre de Thierry Breton, ancien ministre et commissaire européen, et quatre autres personnalités européennes », a réagi le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dans un message posté sur X. « Les peuples de l’Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d’autres les règles s’appliquant à leur espace numérique », a-t-il ajouté. Le ministre français rappelle que le règlement sur les services numériques (DSA) « a été démocratiquement adopté en Europe pour que ce qui est illégal hors ligne le soit aussi en ligne ». « Il n’a absolument aucune portée extraterritoriale et ne concerne en aucun cas les Etats-Unis », a-t-il ajouté.
« Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ? », a pour sa part réagit Thierry Breton, sur le même réseau social. « Pour rappel : 90 % du Parlement européen — démocratiquement élu — et les 27 Etats membres à l’unanimité ont voté le DSA. A nos amis américains : la censure n’est pas là où vous le pensez », a-t-il ajouté.
Quatre représentants d’ONG également visés
Ancien ministre de l’Economie sous Jacques Chirac, Thierry Breton a été commissaire européen(Nouvelle fenêtre) au Marché intérieur de 2019 à 2024, avec de larges compétences en particulier sur les dossiers numériques et industriels. Parmi les autres personnes sanctionnées figurent des représentants d’ONG luttant contre la désinformation et les messages haineux en ligne dont Imran Ahmed, Clare Melford, Anna-Lena von Hodenberg, fondatrice de HateAid, une ONG allemande, ainsi que Josephine Ballon, de la même association.
Le président américain Donald Trump mène une offensive d’envergure visant les règles de l’Union européenne sur la tech qui imposent aux plateformes des obligations en particulier de signalement de contenus problématiques, ce que les Etats-Unis jugent comme étant de la censure. L’UE dispose de fait de l’arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique.
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FRANCE INFO.