Tel-Aviv. Succès du célèbre fromage français Babybel. Au Shouk hacarmel ce fromage est roi!
Ouest-France apprenait le déploiement, en 2026, d’une nouvelle ligne de production dédiée à la marque Mini Babybel® dans l’usine que le groupe Bel exploite à Sablé-sur-Sarthe. Bel dispose de six sites capables de produire ces fromages à la célèbre coque en cire rouge : en France, en Amérique du Nord et en Slovaquie.
L’usine d’Évron, en Mayenne, est même entièrement consacrée à la marque, tourne sept jours sur sept et a même ouvert une centaine de postes en CDI, en 2024, pour monter en régime.
LE PLUS. OUEST FRANCE.La bonne santé économique de ce fromage à pâte molle, créé en 1977, serait en partie due à l’intérêt des Américains pour leur propre état de forme… Le Washington Post , citant un sondage de l’institut Gallup, explique qu’en un an, le pourcentage d’adultes prenant un médicament contre le surpoids et l’obésité – notamment l’Ozempic et le Wegovy – a plus que doublé aux États-Unis : actuellement, plus de 12 % des adultes américains en consomment.
Or, cette volonté des Américains de mieux contrôler leur poids passe aussi par un changement de leurs habitudes de consommation, notamment alimentaires, pointe le média américain. Les consommateurs se tournent ainsi désormais vers les aliments riches en protéines, qui favorisent la masse musculaire et sont très rassasiants.
Des partenariats qui associent le fromage au sport
Le groupe Bel a précisément lancé, à point nommé, une version protéinée du Babybel®, avec 20 % de protéines en plus, par rapport au fromage traditionnel. La RTBF, média audiovisuel belge, souligne par ailleurs que la marque multiplie les partenariats, outre-Atlantique, pour jouer sur l’image « santé » de son produit : un contrat conclu récemment avec l’équipe de basket des Chicago Bulls en est l’illustration. Citée par le journal Le Monde, Linda Neu, directrice monde de Babybel®, précise que « les États-Unis sont devenus le premier pays consommateur de Mini Babybel® avec un tiers des volumes vendus, soit 20 000 tonnes par an, à comparer aux 8 000 tonnes écoulées en France ». Soit une progression de 12 % des volumes de ventes aux États-Unis, en 2024. Béatrice de Noray, directrice générale adjointe de Bel, confirme, à son tour, dans les colonnes du quotidien français : « Il y a une appétence des Américains qui sont sous traitement antiobésité GLP-1 d’avoir des “snackings” salés plutôt que sucrés et riches en protéines. »
Le groupe Bel entend bien surfer sur cette vague et propose désormais des emballages spécifiques (pour une double portion de protéines) ou des fromages reprenant les codes de ceux qu’affectionnent les Américains (avec des saveurs mozzarella par exemple). Un chemin que d’autres groupes pourraient suivre, complète la RTBF, selon qui Danone ou Nestlé revoient leur stratégie marketing pour mieux séduire le marché américain.
Preuve ultime de l’évolution des modes de consommation américains, un label a fait son apparition sur certaines denrées alimentaires pour attester qu’ils renforcent les effets des médicaments amaigrissants.
