Procès Rima Hassan : une première comparution qui secoue la gauche, décryptée par Nora Bussigny
Entre plaintes multiples, radicalisation verbale et fractures profondes au sein de la gauche, cette affaire devient un test majeur pour la justice et pour le débat public.

Nora Bussigny, journaliste, était l’invitée de “Ça se débat” sur i24NEWS pour décrypter la première comparution judiciaire de Rima Hassan. Une étape décisive pour l’eurodéputée LFI visée par une vingtaine de plaintes mais jamais encore renvoyée devant un tribunal.
Nora Bussigny rappelle d’abord les faits : en novembre 2024, Rima Hassan devait intervenir à l’IEP de Strasbourg, invitation finalement refusée par le doyen. L’élue socialiste Pernelle Richardot avait soutenu cette décision, dénonçant la complaisance envers des “soutiens des islamistes”. En réaction, Hassan l’avait accusée d’être une “islamophobe assumée”, ajoutant un inquiétant “on n’oubliera pas”, et la qualifiant de “gauche coloniale”.
Selon Nora Bussigny, c’est la combinaison de ces éléments — l’injure publique, la portée de la menace, et la vague d’attaques en ligne contre l’élue — qui a conduit la justice à enclencher ce premier procès, alors même que d’autres plaintes, notamment pour apologie du terrorisme, avaient été classées sans suite.
La journaliste souligne que ce dossier dépasse le simple cadre individuel : il illustre l’explosion des tensions internes à la gauche, entre militants pro-Hassan et élus républicains attachés à la laïcité. Richardot, explique-t-elle, considère son action comme un combat universaliste : refuser que des élus soient traités “d’islamophobes” dès qu’ils critiquent les dérives islamistes.
Bussigny évoque également la stratégie de communication de Rima Hassan, “gâchette Twitter facile”, dont chaque intervention crée un climat de polarisation intense.
Le procès du 10 décembre pourrait ainsi devenir un cas test : celui où la justice trace enfin une ligne rouge face aux discours accusatoires et à la radicalisation verbale dans l’espace politique.