Jean-Noël Barrot a refusé fermement toute tentative d’exclure Israël du concours et avait mis en garde contre l’essor d’un boycott culturel qu’il avait qualifié d’« obscurantiste ».
Pour J.N. Barrot, l’enjeu dépasse largement le cadre du concours : il s’agit d’un combat contre « l’obscurantisme » qui s’immisce dans les salles de spectacle comme dans les universités. Il interroge : faudrait-il, sous prétexte d’opposition politique, interdire les romans de David Grossman, les films d’Amos Gitaï ou les concerts d’Avishai Cohen et Daniel Barenboïm ?
Tout en admettant la légitimité des divergences politiques entre États, le ministre appelle à préserver la culture comme espace de dialogue et d’humanité. À l’heure où « la brutalisation du monde » gagne du terrain, écrit-il, il est essentiel de défendre les arts comme ponts entre les peuples, plutôt que de les transformer en instruments de division.