Jean-Noël Barrot a refusé fermement toute tentative d’exclure Israël du concours et avait mis en garde contre l’essor d’un boycott culturel qu’il avait qualifié d’« obscurantiste ».

Dans un message très clair publié sur X, le ministre français Jean-Noël Barrot s’était opposé sans ambiguïté aux pressions visant à boycotter Israël lors de l’Eurovision 2026. « Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels », avait-t-il déclaré, rappelant que l’humanisme des Lumières place la culture au cœur du rapprochement entre les nations.Le ministre s’est réjouit que l’Eurovision n’ait pas cédé aux demandes d’exclusion et a souligné que la France a joué un rôle actif pour empêcher une décision qu’il juge injuste et contraire aux valeurs européennes. En revanche, il a déploré le choix de plusieurs chaînes européennes d’adopter une ligne de boycott, qu’il considère comme une dérive préoccupante.

Pour J.N. Barrot, l’enjeu dépasse largement le cadre du concours : il s’agit d’un combat contre « l’obscurantisme » qui s’immisce dans les salles de spectacle comme dans les universités. Il interroge : faudrait-il, sous prétexte d’opposition politique, interdire les romans de David Grossman, les films d’Amos Gitaï ou les concerts d’Avishai Cohen et Daniel Barenboïm ?

Tout en admettant la légitimité des divergences politiques entre États, le ministre appelle à préserver la culture comme espace de dialogue et d’humanité. À l’heure où « la brutalisation du monde » gagne du terrain, écrit-il, il est essentiel de défendre les arts comme ponts entre les peuples, plutôt que de les transformer en instruments de division.

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