Les Etats-Unis suspendent l’immigration de 19 pays jugés « à haut risque ». Les israéliens ne sont pas concernés.


L’administration du président américain Donald Trump a annoncé la suspension de toutes les demandes d’immigration, y compris celles relatives aux cartes vertes et à la naturalisation, pour les ressortissants de 19 pays non européens. La Maison-Blanche justifie cette décision par des « préoccupations de sécurité nationale et de sécurité publique ». Ces pays figuraient déjà sur une liste de restrictions partielle publiée en juin.
Plusieurs d’entre eux — notamment l’Afghanistan, la Somalie, la Libye, l’Érythrée ou encore le Yémen — étaient déjà soumis aux limitations les plus strictes, comprenant une quasi-interdiction d’entrée sur le territoire américain. D’autres, comme le Burundi, Cuba ou le Laos, faisaient l’objet de restrictions partielles.
Dans la note officielle détaillant la nouvelle politique, la Maison-Blanche fait référence à l’attaque meurtrière commise la semaine dernière contre des membres de la Garde nationale à Washington, au cours de laquelle un suspect d’origine afghane a été arrêté. L’attaque a coûté la vie à un militaire et en a grièvement blessé un autre.
Quelques heures après cette annonce, Donald Trump a tenu des propos particulièrement virulents à l’encontre des Somaliens présents aux États-Unis. S’adressant à des journalistes à la Maison-Blanche mardi soir, le président a déclaré : « Je ne suis pas intéressé par les immigrants somaliens dans ce pays. Leur pays pue. » Il a ajouté : « Ce ne sont pas des gens qui travaillent. Ce ne sont pas des gens qui disent : “Améliorons cet endroit”. Ce sont des gens qui ne font que se plaindre. Ils devraient retourner dans leur pays et y régler les problèmes. »
Trump a également attaqué la députée démocrate Ilhan Omar, élue du Minnesota, née en Somalie et connue pour ses critiques virulentes à son égard : « C’est une ordure, et ses amis aussi. » En réponse, Ilhan Omar a écrit sur X que « l’obsession » de Trump à son sujet était « inquiétante » et qu’elle espérait qu’il « obtiendra l’aide dont il a désespérément besoin ».
La semaine précédente, l’administration avait déjà mis fin aux protections contre les expulsions dont bénéficiaient les ressortissants somaliens depuis 1991, date à laquelle la Somalie a sombré dans un conflit prolongé. Parallèlement, des procureurs fédéraux mènent plusieurs enquêtes sur des détournements présumés de fonds publics impliquant des membres de la communauté somalienne du Minnesota, notamment dans le cadre de programmes d’aide alimentaire pendant la pandémie de COVID-19.

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