SPECIAL ISRAELVALLEY. Le groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale a nommé Julien Odoul comme vice-président du groupe d’amitié. Jean-Philippe Tanguy (RN) fait bien partie du Groupe (1).
Près de deux mois avaient été nécessaires aux groupes parlementaires de l’Assemblée nationale pour s’accorder sur la répartition des présidences des groupes d’amitié avec des pays étrangers.
Ces entités, dont la vocation est de promouvoir une diplomatie parlementaire, visent à tisser des liens avec les assemblées législatives des nations concernées. La désignation des présidences, hautement stratégique, a donné lieu à de longues tractations.
Avec 32 membres, le Rassemblement National est le groupe le plus représenté dans le Groupe d’amitié.
Au sein de cette instance, Julien Odoul a proposé d’auditionner la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte à la suite de « plusieurs fautes graves dans le traitement du conflit entre Israël et le Hamas ».
LE PLUS. (1). SELON RTL. Qui se cache derrière le truculent député de la Somme ?
Jean-Philippe Tanguy, c’est un trublion brun. Pas un cheveu blanc à 39 ans, une légère barbe taillée, toujours tiré à quatre épingles dans un costume parfois trop cintré surmonté d’une Croix de Lorraine. C’est aussi un zozotement qui le rend reconnaissable dans votre radio et dans l’hémicycle.
C’est là d’ailleurs que le grand public le découvre il y a trois ans. En juillet 2022, Jean-Philippe Tanguy vient d’être élu député du Rassemblement national dans la Somme, voisine du Pas-de-Calais natal. Lui, a grandi dans l’Essonne, sous les protestations de la gauche, son cri du cœur devient viral.
Militant Debout la France, puis Rassemblement national
Quand il ne se défoule pas dans l’hémicycle, il travaille ses muscles dans la salle de sport de l’Assemblée. C’est l’un des rares à l’utiliser. D’ailleurs, ce fan de Napoléon III aurait pu être militaire. Il a passé quelques jours à Saint-Cyr avant de quitter l’institution. Dans Libération, il raconte : « Je ne connaissais pas les grades, je ne savais ni saluer, ni marcher”. Ce sera donc deux autres prestigieux établissements – une école de commerce – l’ESSEC – et Sciences Po Paris, avant de faire ses armes chez Nicolas Dupont Aignan.
On y apprend à être très technique sur le fond, mais il faut se débrouiller sans grand moyen sur la forme. En 2020, il rejoint finalement le Rassemblement national. Deux ans plus tard, le voilà déjà propulsé directeur de campagne adjoint de Marine Le Pen. Aujourd’hui, c’est l’un de ses plus fidèles bras droit.
Un bourreau de travail.
Sa loyauté à sa patronne, c’est d’ailleurs ce qui le caractérise. Pour s’en rendre compte, il suffit de scruter les images prises dans son bureau : d’un côté le général de Gaulle, de l’autre, un livre sur Brigitte Bardot… Mais surtout des photos aux côtés de Marine Le Pen.
À l’Assemblée nationale, comme sur les plateaux, il est l’un de ses lieutenants les plus exaltés, mais aussi l’un des plus rigides et des plus radicaux. Davantage intéressé par les questions d’économie que par le dossier immigration pourtant cher aux historiques du RN. Ses collègues le qualifient de bourreau de travail, capable de s’ennuyer en vacances.
Quant à sa vie privée, Jean-Philippe Tanguy en parle ouvertement de son homosexualité et qu’importe si le fondateur de son parti a été condamné pour propos homophobes. Lui a rejoint Marine Le Pen. Si le RN l’emporte en 2027, certains le verraient bien à Bercy, ministre de l’Économie. Un endroit où il faut être fin négociateur, mais surtout garder son calme en toutes circonstances.
