En Israël on observe avec une très grande attention la volonté des européens de construire un « mur anti-drones ». Peut-^tre des opportinités réelles de coopérations avce l’Europe vont-elles émerger?

JDD : « Lors d’une audition au Sénat le 5 novembre dernier, le général Mandon a vivement réagi à la volonté de l’institution européenne de créer un « mur anti-drone », ainsi qu’aux velléités croissantes de la Commission dans le domaine militaire.

En Roumanie, ce mercredi 19 novembre, des avions de chasse ont décollé après une nouvelle incursion de drone. L’aéronef, dont on ne connaît pas l’origine, a pénétré d’environ huit kilomètres dans l’espace aérien du pays avant de disparaître des radars. En septembre dernier, Bucarest avait déjà retrouvé un engin d’origine russe. Ce nouvel épisode s’ajoute à ceux enregistrés ces dernières semaines en Allemagne, au Danemark et en Belgique – des pays européens membres de l’Otan.

Face à cela, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, entend promouvoir un « mur anti-drone » pour protéger le flanc oriental de l’UE contre la menace russe. Une telle initiative pourrait coûter des milliards d’euros. Ce qui n’a pas échappé au chef d’état-major des armées : « Sur la Commission européenne, je sortirais de mon cadre si je devais faire des commentaires. Cependant, en tant que militaire qui doit construire, avec le ministre de la Défense, une loi de programmation garantissant un modèle d’armée complet et cohérent, je ne peux pas souscrire à l’idée d’un “mur de drones” », a déclaré le général Fabien Mandon, le 5 novembre, devant le Sénat.

«Préparations guerrières» : Mélenchon s’insurge contre les propos du chef d’état-major des armées

Le chef de file de LFI a tenu à exprimer son désaccord avec Fabien Mandon. Devant les maires, le chef d’état-major des armées a souligné que la France devait être capable de dissuader la Russie d’engager un nouveau conflit dans les années à venir.

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Née il y a deux ans, la société Alta Ares d’Hadrien Canter fournit à l’Ukraine un drone d’interception qui change la donne face aux engins russes. Une technologie dont s’intéresse la France et qui est désormais soutenue par l’Otan ».

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