Drones intercepteurs : comment une start-up française est devenue un acteur clé de la défense ukrainienne. Les israéliens n’en reviennent pas!

SELON LE JDD: « Née il y a deux ans, la société Alta Ares d’Hadrien Canter fournit à l’Ukraine un drone d’interception qui change la donne face aux engins russes. Une technologie dont s’intéresse la France et qui est désormais soutenue par l’Otan.

Hadrien Canter, 28 ans, un entrepreneur qui a choisi de se confronter au terrain ukrainien. Son entreprise développe des drones intercepteurs dans laquelle l’intelligence artificielle est intégrée. Une technologie qui a attiré l’attention de Kiev, de Paris et désormais de l’Otan. Une ascension fulgurante pour une société française qui défie les géants du secteur avec un engin agile, efficace et déjà opérationnel ».

SELON CHALLENGES: « Ce drone est une première mondiale » : Alta Ares dégaine un drone « tueur de Shahed » ultra-rapide

Spécialiste de l’IA militaire, la start-up française développe désormais des drones intercepteurs déployés en Ukraine, qui ont déjà détruit plusieurs Shahed russes. Lors de la visite du président ukrainien Zelensky en France, elle a présenté le Black Bird, un nouvel intercepteur ultra-rapide produit en France qui sera déployé sur le front fin novembre.

La France tiendrait-elle enfin son champion des drones et de l’IA embarquée ? Créée en Ukraine en 2024, la start-up française Alta Ares affiche une montée en puissance inédite dans l’industrie militaire tricolore. Testé par l’Otan sur le site DGA Essais de missiles de Biscarrosse (Landes) le 20 octobre dernier, son système de drones intercepteurs, destiné à détruire en vol les drones type Shahed ou Gerbera, a été déployé en Ukraine dix jours plus tard. Et il a déjà fait mouche. « Nous avons déjà abattu nos premiers drones russes Shahed » , indique le fondateur, Hadrien Canter.

Le système de protection anti-drones d’Alta Ares, dit Dôme tactique de protection, intègre un radar (Thales ou Ecodyne), une station sol et des drones intercepteurs aux capacités boostées par IA, appelés X-Wing. L’algorithme embarqué Pixel Lock, développé en interne, permet un taux de destruction de 70 % sur les menaces de types drones Shahed, contre 40 % sans IA, estime Alta Ares. Le tout avec un coût de revient bien inférieur à celui des drones assaillants. « Un Shahed coûte de l’ordre de 60 000 dollars, nous sommes bien en dessous » , assure Hadrien Canter.

La start-up, qui a présenté ses technologies à Volodymyr Zelensky à l’occasion de la visite du président ukrainien à Paris ce lundi 17 novembre, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Alta Ares, qui s’appuyait jusqu’à présent sur des drones conçus par des partenaires ukrainiens, a ouvert il y a quelques jours une ligne de production en Charente-Maritime pour fabriquer ses propres appareils. « L’objectif est de produire, à l’horizon 2026, 500 à 2 000 drones par mois sur ce site, le besoin ukrainien étant estimé à 25 000 intercepteurs par mois » , détaille Hadrien Canter.

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