Scandale de corruption à la Histadrout : l’enquête s’étend à des ministres issus du Likoud


La détention du président de la Histadrout, Arnon Bar-David, a été prolongée

i24NEWS
i24NEWS

Une vaste enquête sur la corruption au sein de la Histadrout, principale fédération syndicale israélienne, s’étend désormais à plusieurs ministres du parti Likoud, a confirmé lundi soir la police aux médias locaux.

Les ministres des Affaires étrangères, de la Culture et de la Justice figurent parmi ceux qui pourraient être convoqués pour témoignage dans le cadre de cette enquête, qui vise un réseau présumé mêlant syndicats, municipalités et responsables gouvernementaux.

Selon des sources policières, les noms de Gideon Saar (Affaires étrangères), Miki Zohar (Culture et Sports), Yariv Levin (Justice), Shlomo Karhi (Communications), David Amsalem (Coopération régionale) et Eli Cohen (Énergie) ont été cités. Les convocations ne font pas de ces ministres des suspects à ce stade.

Parallèlement, le tribunal de Rishon Lezion a prolongé la détention du président de la Histadrout, Arnon Bar-David, de son épouse Hila, de son adjoint, ainsi que de plusieurs autres hauts responsables syndicaux. Selon l’unité anti-fraude Lahav 433, l’affaire est « la plus importante jamais traitée » par la police.

Au cœur de l’enquête se trouve Ezra Gabay, agent d’assurances et militant de longue date du Likoud, suspecté d’avoir utilisé son influence politique pour obtenir des contrats d’assurance lucratifs via l’Histadrut, des municipalités et des entreprises publiques. La police soupçonne l’existence d’un réseau de pots-de-vin et de faveurs d’un montant de plusieurs millions de shekels, octroyés en échange d’avantages politiques et commerciaux.

Parmi les personnes entendues cette semaine figure Kfir Suissa, maire de Kiryat Gat et ancien directeur général de Miki Zohar au ministère de la Culture et des Sports, soupçonné d’avoir transféré des contrats d’assurance municipaux à l’agence de Gabay en échange d’un soutien politique. Suissa a nié ces allégations.

Les enquêteurs examinent également si des responsables de la Histadrut ont tenté de vendre des actifs syndicaux pour s’approprier une partie des fonds via des sociétés écrans ou des intermédiaires.

Depuis le début de l’enquête, il y a deux ans, plus de 350 personnes ont été interrogées, y compris des maires, dirigeants d’entreprises et responsables publics. Selon l’inspecteur principal Ronen Gilgold, l’affaire comporte 13 sous-enquêtes interconnectées et des dizaines de perquisitions simultanées à travers le pays. « Chaque sous-enquête est indépendante, mais l’ensemble représente l’une des affaires de corruption publique les plus importantes jamais traitées en Israël », a-t-il déclaré.

Partager :