Ce lundi à 7h05 en direct sur Radio J. La Chronique hightech de Daniel Rouach.

Bonjour Rudy Saada et tous les auditeurs. 

Thème : « Microsoft a rompu un contrat avec Tsahal, quel impact? » 

Depuis des années Microsoft, Amazon, Apple, Intel et bien d’autres géants de la tech ont investi massivement dans les talents et les technologies développés en Israël.

La mobilisation du hightech américain pour soutenir le hightech israélien a été considérable depuis octobre 2023.

Steve Ballmer qui a dirigé avec un énorme succès Microsoft est juif. Sa mère était juive ( originaire de Biélorussie). Il a grandit dans le Michigan et a étudié les mathématiques et l’économie à l’Université Harvard, où il a fait la connaissance de Bill Gates.

Sa liaison avec Israël a toujours une priorité dans sa vie. C’est lui, en tant que patron de Microsoft durant de longues années, qui a décidé de racheter des startups israéliennes et de se développer en Israël. Microsoft ne lâchera jamais Israël, car le hightech israélien est au coeur de Microsoft. Le BDS le sait.

BHL (Bernard Henri Levy) a oublié de dire dans son livre sur la « Solitude d’Israël » qu’Israël n’est pas seul au moins sur un élément fondamental: son développement technologique. Les américains, européens, Chinois, Français sont aussi là.  Et ils n’ont pas abandonné l’Etat Hébreu.

COUP DUR. Le seul coup dur pour Israël durant la guerre a été l’arrêt de Microsoft dans sa relation avec Tsahal. En effet, fin septembre le président de Microsoft avait affirmé que Microsoft a “suspendu et désactivé un ensemble de services profitant à l’unité 8200 de Tsahal ».

Microsoft a fait l’objet d’une véritable « guerre technologique » venant des mouvements BDS dans le monde entier. L’objectif du BDS était de frapper au coeur Microsoft et en faire un exemple pour intimider les autres compagnies internationales qui ont investi en Israël.

Microsoft n’a pas cédé aux pressions et a décidé de ne pas se retirer d’Israël. Microsoft a au contraire accéléré sa coopération avec Tsahal et tout le système de défense israélien.

Contrairement à ce que l’on pouvait penser Tsahal avait anticipé l’arrêt d’une très faible partie des opérations de Microsoft en Israël.

Un fait. Microsoft a acheté ses dernières années de nombreuses startups israéliennes et des milliers d’ingénieurs et experts en marketing israéliens travaillent pour Microsoft.

COUP DUR. Selon Les Echos: « Israël a encaissé un coup dur, asséné pour la première fois par Microsoft, un géant de la tech mondial ». En fait cela est largement exagéré.

Avec la guerre Israël-Hamas les groupes américains n’ont pas du tout cessé leur coopération avec l’Etat Hébreu. Bien au contraire. Ce sont des juifs et non-juifs (souvent des chrétiens américains) qui ont joué un rôle exceptionnel. Le cas de Microsoft est très révélateur. 

LE CONTRAT QUI A ETE ROMPU.

L’unité 8200 aurait utilisé des outils de Microsoft pour stocker des données téléphoniques interceptées à travers une surveillance massive de civils à Gaza.

Selon une enquête journalistique « un contrat a été passé entre le l’entreprise américaine et Tsahal pour obtenir un espace de stockage sécurisé au sein de l’infrastructure Cloud de Microsoft, dans certains des centres de données de l’entreprise ».

Malgré ce que déclare Les Echos, les liens entre les géants de la tech et le secteur militaire demeurent très étroits.

Microsoft : « La rupture récente avec Tsahal n’a pas d’impact sur le travail important que Microsoft continue de faire pour protéger la cybersécurité d’Israël ».

Lors d’une réunion au siège de Microsoft à Seattle il y a quelques années, l’ancien chef de l’unité 8200, avait obtenu le soutien du PDG de Microsoft pour développer une zone personnalisée et isolée au sein d’Azure. Le N°1 de l’unité 8200 avait approché Microsoft parce que l’ampleur des renseignements israéliens était telle qu’il était impossible de les stocker uniquement sur des serveurs militaires. La capacité massive de stockage et de calcul de Microsoft a permis d’atteindre un objectif ambitieux : stocker « un million d’appels par heure ».

EN 2023.

En Octobre 2023 juste après l’attaque du Hamas, le DG de Microsoft, avait écrit sur Twitter qu’il était « bouleversé par les attaques terroristes horribles qui ont pris pour cible Israël et par le conflit qui s’intensifie ». Le géant technologique américain avait condamné « la haine et la brutalité » de l’assaut de l’organisation terroriste du Hamas.

« Nous avons presque 3 000 employés en Israël qui sont directement impactés », avait écrit Microsoft.

« Nous avons des employés juifs dans le monde entier qui, eux aussi, sont en proie au chagrin, à l’anxiété et à la crainte alors que la haine et les attaques au vitriol se multiplient ».

Microsoft a implanté des centres de développement à Haïfa, à Tel Aviv et à Nazareth. La majorité de ses employés, dans ces centres, travaillent sur des projets qui sont notamment liés à la cyber sécurité, aux technologies relatives à l’intelligence artificielle, aux méga-données et aux soins de santé, ainsi qu’au commerce et au marketing. Microsoft a annoncé récemment avoir pour projet d’ouvrir cinq sites supplémentaires en Israël et de doubler – au minimum – sa main-d’œuvre en R&D dans le pays à l’horizon 2025.

La compagnie avait ouvert une branche locale en Israël en 1989, et elle avait établi son tout premier centre de R&D hors des frontières américaines en Israël, en 1991.

 

 

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