EXCLUSIF. Article de Amiram Avrahami (Kibboutz Beeri).

Ce week-end en Israël le journal Israel Hayom, sous la plume d’un excellent journaliste, tente d’expliquer le « Pourquoi Emmanuel Macron s’en prend à Israël? ».

La réponse et simple selon le journal : ne pouvant s’attaquer frontalement à Donald Trump, c’est Benyamin Netanyahou qui devient la cible vivante du Président français. Ce type d’argument, un peu léger vu de Paris, est parfaitement adapté aux lecteurs de ce journal qui fait l’éloge en permanence de Trump&Cie.     

QUESTION POSEE A ISRAELVALLEY.

Un lecteur d’IsraelValley habitant Aix en Provence nous demande : « La crise France-Israël liée à la reconnaissance de la Palestine a t-elle des implications économiques sur la relation d’affaires bi-nationale ? ». (Dans cet article IsraelValley s’autocensure car notre journal est lu avec un microscope à la main par des ennemis de l’Etat Juif qui vont nous citer pour mieux attaquer la seule démocratie du Moyen-Orient. Ce que nous écrivons est exact et vérifié).

NOTRE REPONSE: Nous n’avons pas constaté d’effets directs de la crise actuelle car il est encore trop tôt pour le dire. Les Groupes français actifs en Israël n’ont pas mis la clé sous la porte. Aucun boycott de produits français n’est constaté en Israël. En France, en dehors de quelques mouvements anti-Israël, on constate que le dossier économique est mis de côté.

OBSERVATION. 1. Les Salons de l’armement (Le Bourget et autres…) qui ont eu lieu à Paris, où les israéliens ont été écartés partiellement, ont été pour la plupart de grands succès commerciaux. Les israéliens ont trouvé très vite des parades qui ont finalement été très efficaces.   

OBSERVATION. 2. Les industriels français redoutent d’être sur une « liste noire » aux Etats-Unis et ne menacent en aucune sorte les israéliens. Ils ne souhaitent pas être écartés de marchés publics aux USA. Dans beaucoup d’Etats américains une loi existe : « vous boycottez Israël, vous ne pouvez pas être installé chez nous et vous ne pouvez pas répondre à des appels d’offre ».

OBSERVATION. 3. La coopération multifacette que l’industrie d’armement française entretient avec Israël est réelle et poursuit son chemin : exportations de composants (Nicomatic, Exxelia, Radiall) à des sociétés militaires comme Elbit mais aussi achat de solutions en matière d’IA (Safran) ou co-développement de nouveaux produits avec des ingénieurs israéliens (Nicomatic, STMicroelectronics).

REVELATION. 4. La filière industrielle française en matière de connectique militaire (Radiall, Nicomatic, Amphenol Socapex), basée principalement en région Auvergne-Rhône-Alpes, est étroitement liée avec Israël.

Selon un site sérieux (mais anti-Israël « à fond la caisse ») : « Des transferts de milliers de composants vers Israël de 2022 à 2025 à partir de filiales basées en Inde ont eu lieu. Ces sociétés s’adaptent aux demandes spécialisées de leurs clients militaires israéliens. Le champ d’application de ces composants est beaucoup plus large qu’« un usage défensif » ou l’équipement du « dôme de fer » : drones, missiles, satellites… »

OBSERVATION. 5 . Il est clair qu’un coup d’arrêt sur les visites d’hommes d’affaires français en Israël est constaté. On assiste a une présence très faible de délégations françaises dans le pays depuis Octobre 2023. Très peu de signatures d’accords importants entre la France et Israël n’ont eu lieu depuis quelques mois.

La Chambre de Commerce Israël-France à Tel-Aviv fonctionne sans problème, malgré la guerre. Des évènements de la CCIIF se préparent en Septembre et Octobre. La France reste un fournisseur important pour Israël et Israël est un client pour la France. La balance commerciale est en faveur de la France. 

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