EXCLUSIF ISRAELVALLEY.L’armée israélienne envisage de recruter des Juifs de la diaspora (donc de France) pour pallier à la pénurie persistante de personnel militaire.
Un reportage de Galei Tzahal (Radio de l’armée israélienne) a révélé que l’armée israélienne étudiait une nouvelle initiative visant à encourager les jeunes Juifs des États-Unis et de France à venir en Israël et à servir dans l’armée.
Cette initiative est envisagée alors que l’armée fait face à une pénurie d’environ 10 000 à 12 000 soldats, les responsables citant le faible taux de recrutement au sein de la communauté des juifs orthodoxes haredi comme facteur contributif.
Selon la radio israélienne un responsable de l’armée a souligné « que l’obligation de défendre la terre et le peuple d’Israël par le service militaire s’applique à tous les Juifs, qu’ils soient en Israël ou à l’étranger ».
« La mitsva (commandement) de défendre la terre et le peuple d’Israël par le service militaire incombe à chaque Juif, qu’il vive en Israël ou en diaspora. Les Juifs à l’étranger sont donc des partenaires naturels pour s’acquitter de cette formidable opportunité et de cette responsabilité. »
LE PLUS. SELON I24NEWS. « Dans une intervention ce lundi soir dans Le Prime, l’avocat international David Djaoui a clarifié la situation juridique des binationaux franco-israéliens souhaitant servir dans l’armée israélienne. Selon lui, il n’existe aucune contradiction légale à cumuler la citoyenneté française et à accomplir un service militaire en Israël. Il rappelle que la convention franco-israélienne de 1959 permet à ces individus d’être reconnus dans leur devoir de servir dans l’un ou l’autre pays, comme cela fut encore observé récemment.
David Djaoui souligne que cette disposition entre alliés s’inscrit dans un cadre légal normal : « un binational peut être tenu de s’acquitter du service militaire dans l’un ou l’autre État », explique-t-il. Il ajoute que les appels à mobiliser la diaspora juive (en particulier en France et aux États-Unis) s’inscrivent dans une volonté de solidarité face à la guerre imposée par le Hamas, et qu’ils sont porteurs de valeurs que la France « devrait aussi défendre ».
L’avocat relativise les attaques politiques locales : qualifier l’enrôlement de Franco-Israéliens comme problématique serait surtout instrumentalisé à des fins de communication. Il estime que le parquet français connaît bien la nature du service militaire israélien, et qu’aucune poursuite ne sera engagée à moins qu’un crime de guerre précis et démontré soit imputé personnellement à un citoyen français. En cas de tels faits, David Djaoui explique que l’État français privilégiera d’abord une approche diplomatique : s’assurer que l’État d’Israël a mené des poursuites avant d’intervenir ».