Les étudiants israéliens qui ont recours à l’intelligence artificielle (IA) générative sont de plus en plus nombreux, bouleversant le travail des professeurs d’Université qui tentent tant bien que mal de s’adapter à cette révolution technologique.

« Tout le monde est affecté par ce tsunami qu’est Chat GPT », lance une professeure en technologie. De récentes études montrent d’ailleurs que si l’IA générative est utilisée par une partie des professeurs, cette proportion est significativement plus grande chez les étudiants, qui s’en servent notamment pour préparer des présentations et résumer de longs documents, relève la professeure.

Dans ce contexte, « comment est-ce qu’on peut demander des travaux qui permettent à nos étudiants d’apprendre réellement ? » se demande-t-elle.

Selon un sondage mené par la firme KPMG publié en octobre dernier, 59 % des étudiants de 18 ans et plus utilisaient en 2024 l’intelligence artificielle dans le cadre de leurs travaux scolaires, contre 52 % l’année précédente.

Ce coup de sonde montre par ailleurs que 67 % des étudiants qui ont recours à ces outils dans le cadre de leurs démarches scolaires « pensent ne pas apprendre autant ou retenir moins de connaissances » en raison de leur utilisation de ces systèmes.

 

L’IA générative pose le risque que la « fracture numérique », qui existait déjà entre les étudiants ayant accès ou non à des outils technologiques et à une connexion Internet de qualité, grandisse encore davantage. Certains étudiants risquent ainsi d’être favorisés par leur maîtrise plus grande des systèmes d’IA générative et par l’accès à certains outils payants, par exemple.

En transformant les habitudes des étudiants, l’IA générative a aussi bouleversé celle des professeurs, qui doivent revoir de fond en comble la façon dont ils évaluent les travaux qui leur sont soumis afin de prévenir la « tricherie » liée à l’utilisation de ces systèmes selon une professeure d’université.

(Article adapté d’un article publié au Canada).

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