« Depuis le 7 octobre, la santé mentale des Israéliens s’est considérablement détériorée ». IsraelValley, qui a un bureau à Tel-Aviv, n’en revient pas de rencontrer autant de personnes ayant perdu le moral. Cette situation est très inhabituelle et avec la décision d’envahir Gaza elle ne va pas s’améliorer très vite.


Nous reproduisons un excellent article de i24News :

Caroline Haïat
Caroline HaïatJournaliste

Depuis le 7 octobre, la santé mentale des Israéliens est mise à rude épreuve : alertes aux roquettes, massacre du Hamas, attentats, décès quotidiens de soldats, inquiétude quant au sort des otages et menaces de guerre, rien n’épargne leur moral. Les caisses d’assurance maladie ont signalé une augmentation de plusieurs dizaines de pour cent du nombre de patients diagnostiqués avec anxiété ou dépression, ainsi qu’une forte hausse de la consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques.

La détresse mentale de nombreux Israéliens s’est heurtée à un système de santé public déjà fragile, avec peu de professionnels de la santé mentale par rapport au nombre de patients, qui pouvaient pour certains attendre jusqu’à un an avant d’être soignés.

« Nous sommes confrontés à une crise colossale », déclare le Pr Arad Kodesh, psychiatre. « La guerre a plongé le système dans un état lamentable. Un écart très important commence à apparaître entre le manque de main-d’œuvre et la demande de soins en hausse constante. Tous les résidents de l’État d’Israël sont concernés par la détresse mentale de près ou de loin, et nous avons donc constaté une augmentation significative de la demande des services liés à la santé mentale » explique-t-il.


« Nous sommes dans une atmosphère qui affecte le niveau de stress des individus. Cette guerre a un impact différent de ce que nous avons connu auparavant ».

Dans la fonction publique israélienne, il n’y a que 800 psychiatres et 5 500 psychologues – ces chiffres sont parmi les plus bas d’Occident et très loin de répondre à la demande actuelle de la population.

Partager :