Shlomit Acharoni-Lir de l’Université de Haïfa dénonce « l’influence de groupes politisés qui manipulent le récit sur Israël, menaçant l’objectivité et la neutralité de l’encyclopédie la plus consultée au monde ». Pour notre part nous allons corriger les textes de Wikipédia qui sont de plus en plus faux.
LE PLUS. « Sur le plateau d’i24NEWS, Shlomit Acharoni-Lir, auteure et chercheuse à l’université de Haïfa, a exprimé de vives inquiétudes quant à la possible nomination de Ravan Jaafar Altaie, finaliste pour rejoindre le conseil d’administration de la fondation Wikimedia, maison mère de Wikipédia. L’universitaire dénonce « une promotion d’opinions haineuses » et un risque majeur de manipulation des faits historiques.
Selon elle, le cas de cette candidate irakienne, accusée d’avoir relayé des contenus niant les crimes du 7 octobre et diffusé des symboles utilisés par le Hamas, « dépasse le problème de neutralité » et traduit une volonté assumée de « créer une histoire alternative ».
« Wikipédia est l’un des premiers résultats sur Google, la base de nombreux moteurs d’intelligence artificielle. Si des récits biaisés y sont intégrés, ils touchent des milliards de lecteurs », alerte-t-elle.
Pour Shlomit Acharoni-Lir, ce n’est pas seulement Israël qui est concerné, mais « la transmission même de l’histoire ». Elle rappelle que le projet initial de Wikipédia — partager librement les connaissances — est dévoyé sur les sujets sensibles, en particulier le conflit israélo-palestinien, où « un biais clair et constant » serait observable.
La chercheuse évoque l’influence croissante d’un courant « anti-israélien » qu’elle distingue du simple soutien à la cause palestinienne. « Il ne s’agit pas seulement d’anti-sionisme, mais d’une négation du droit d’Israël à exister », affirme-t-elle, dénonçant une « normalisation de la haine des Juifs » dans certaines sphères, y compris au sein de grandes entreprises technologiques.
Face à ce qu’elle qualifie de « nouvel antisémitisme », elle met en garde contre les effets d’une « ignorance dangereuse » qui se répand via des plateformes considérées comme fiables. « Ce n’est pas seulement un mauvais signe pour les Juifs, c’est un mauvais signe pour toute société qui prétend défendre la vérité et la neutralité », conclut-elle ».