ISRAELVALLEY SPECIAL. « Presque toutes les universités belges boycottent Israël », déclare Emmanuel Nahshon, responsable du groupe de travail anti-boycott de VERA. Il ajoute qu’aux Pays-Bas, environ 80 % des établissements universitaires ont suivi le mouvement. En Espagne et en Norvège, de nombreuses universités ont également déclaré un boycott, et des ruptures ont également eu lieu en Italie, en Irlande et en Suisse.
« C’est comme un virus qui se propage en Europe occidentale depuis six mois », explique le professeur Daniel Chamovitz, président de VERA et président de l’Université Ben Gourion. « La grande vague a commencé avec la reprise des combats à Gaza après le dernier cessez-le-feu. »
D’innombrables nuances de gris.
Parallèlement aux boycotts officiels, un phénomène plus difficile à détecter est apparu : les « boycotts gris ». Il s’agit d’actes d’exclusion informels ou non déclarés : des courriels restés sans réponse, des collaborations qui disparaissent discrètement, des contrats non renouvelés. Le groupe de travail trouve ce phénomène particulièrement préoccupant, car il est difficile à mesurer et encore plus difficile à combattre.
Un signal inquiétant est apparu il y a à peine une semaine : seuls 9 candidats israéliens sur 100 ont obtenu une bourse ERC Horizon. Au cours des cinq dernières années, Israël avait régulièrement soumis un nombre similaire de candidatures (98 à 109 par an), avec un taux de réussite moyen de 29 %. La chute à 9 % est dramatique.