La grande enseigne de distribution italienne Coop Alleanza 3.0 a annoncé retirer plusieurs produits israéliens de ses rayons, rejoignant ainsi la campagne de boycott économique visant l’État hébreu.

Boycott assumé sous couvert d’éthique

Face aux tensions au Moyen-Orient, l’enseigne a décidé de bannir de ses magasins certaines références d’arachides et de sauce tehina produites en Israël, ainsi que les articles de la marque SodaStream. Cette mesure discriminatoire fait suite à un rapport de la « Commission éthique » de la coopérative,  lors du précédent conseil d’administration.

Coop Alleanza 3.0 justifie sa décision en se positionnant « aux côtés de toutes les forces » réclamant l’arrêt des « opérations militaires » israéliennes, adoptant ainsi un discours partial qui ignore le contexte sécuritaire complexe auquel fait face l’État hébreu. L’enseigne a indiqué ne pas pouvoir « rester indifférente face aux violences en cours dans la bande de Gaza ».

Une campagne de délégitimation économique

La coopérative va plus loin en condamnant ce qu’elle qualifie de « blocage de l’aide humanitaire » par le gouvernement israélien, reprenant les arguments habituels utilisés pour délégitimer Israël.

Cette stratégie s’inscrit dans une démarche plus large visant à isoler économiquement l’État juif, en pénalisant ses entreprises et ses travailleurs, indépendamment de leur implication dans le conflit.

Promotion d’une alternative militante

Au-delà du retrait punitif de produits israéliens, Coop Alleanza 3.0 fait activement la promotion d’alternatives politisées. L’enseigne a notamment introduit le « Gaza Cola » dans son assortiment, une boisson explicitement conçue comme un outil de militantisme anti-israélien.

Ce produit, présenté comme un « projet 100% palestinien », reverse une partie de ses bénéfices à la reconstruction d’un hôpital dans la bande de Gaza. Il est disponible tant dans les magasins physiques que sur la plateforme en ligne EasyCoop.

Institutionnalisation du parti pris

L’assemblée générale du 21 juin a donné la parole à des « représentants de sociétaires mobilisés pour la Palestine », transformant de facto l’instance dirigeante de la coopérative en tribune politique unilatérale.

Cette démarche révèle comment certaines entreprises européennes sacrifient leur neutralité commerciale sur l’autel du militantisme politique, participant ainsi à une campagne de boycott qui vise à affaiblir économiquement un pays démocratique confronté à des défis sécuritaires majeurs.