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Jour J. 32 pays de l’Alliance atlantique au Sommet de l’OTAN organisé à La Haye (24/06 et 25/06).

Par |2025-06-24T11:51:27+02:0024 Juin 2025|Catégories : DEFENSE|

Les 32 pays de l’Alliance atlantique se sont engagés à consacrer une part importante de leur budget à la défense, comme l’exigeaient les États-Unis.

Un sommet de l’OTAN doit se tenir mardi 24 juin à la Haye, en présence des États-Unis.

Un sommet de l’OTAN doit se tenir mardi 24 juin à la Haye, en présence des États-Unis.

INTERNATIONAL – C’était une demande du président des États-Unis Donald Trump. Les 32 pays de l’Otan doivent entériner, lors du sommet organisé à Le Haye ces mardi 24 et mercredi 25 juin, le principe consistant à consacrer 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense d’ici la fin de la décennie.

L’Otan va faire un « bond en avant ambitieux, historique et fondamental pour assurer notre avenir » grâce à cet objectif, s’est félicité le secrétaire général de l’Otan lundi à Mark Rutte. Mais ce niveau de dépense, qui remplace les 2 % préalablement en vigueur, ne fait pas consensus.

Cette hausse des dépenses fait face à la menace russe et à l’incertitude croissante sur la protection américaine. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump n’a cessé de réclamer des Alliés européens et du Canada qu’ils dépensent beaucoup plus, exigeant un niveau de 5 % de leur PIB, faute de quoi il menaçait de ne plus les défendre. Plus largement, les gouvernements européens anticipent un désengagement militaire des États-Unis vis-à-vis de leurs alliés.

La France valide

Le patron de l’Otan Mark Rutte a alors repris le chiffre de 5 % à son compte, le scindant toutefois en deux, avec 3,5 % de PIB de dépenses militaires stricto sensu et 1,5 % de dépenses de sécurité au sens large, comme la cybersécurité ou la mobilité militaire. Cette dernière catégorie de dépenses est plus facilement atteignable, dans la mesure où ce sont des dépenses déjà prévues ou envisagées par les États.

En ce qui concerne les 3,5 %, elles correspondent à l’indispensable augmentation des capacités militaires de l’Otan, selon l’Alliance. « Ces dépenses de défenses sont nécessaires du fait de la menace russe », considère également l’Élysée. Pour la France, le seuil de 3,5 % « correspond à ce que les pays doivent dépenser s’ils veulent remplir des besoins capacitaires qui sont identifiés dans la planification militaire de l’Otan ».

À la veille du sommet, le Royaume-Uni s’est, de son côté, engagé à atteindre l’objectif de 5% du PIB en dépenses de sécurité, a annoncé lundi soir le Premier ministre britannique, Keir Starmer. « C’est une opportunité d’approfondir notre engagement envers l’Otan et de stimuler plus largement l’investissement dans la sécurité et la résilience de la nation », a-t-il justifié.

Contraintes budgétaires

Mais face aux contraintes budgétaires, certains États, notamment l’Espagne, refusent cependant de se soumettre à cette nouvelle règle. « Pour l’Espagne, s’engager à atteindre un objectif de 5 % ne serait pas seulement déraisonnable, mais aussi contre-productif », a assuré Pedro Sanchez dans un courrier adressé au secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.

Investir à hauteur de 5 % de PIB dans la sécurité reviendrait à demander à chaque Espagnol de payer quelque 3 000 euros chaque année, assure-t-on à Madrid. « C’est incompatible avec notre vision du monde », a-t-on expliqué de source gouvernementale.

Dimanche, l’Espagne avait annoncé un accord avec l’Otan pour éviter d’augmenter les dépenses jusqu’à 5 %. Lettre de l’OTAN à l’appui, le chef du gouvernement espagnol a de nouveau affirmé ce lundi que l’Espagne bénéficiera d’une exemption. Cette information a cependant été démentie lundi par le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte. « L’Otan n’a pas de clause d’exemption », a-t-il assuré devant la presse.

La Belgique tente elle aussi d’obtenir « un maximum de flexibilité » de la part de l’Otan, a assuré son chef de la diplomatie Maxime Prévot. « On ne l’a peut-être pas fait via une déclaration tapageuse comme l’Espagne, mais je peux vous assurer que depuis des semaines notre diplomatie s’active pour obtenir les mécanismes de souplesse (…) qui pourront contribuer à alléger la charge de l’effort belge », a-t-il déclaré à la radio publique francophone RTBF.

À l’inverse, l’Allemagne a annoncé qu’elle prévoyait une montée en puissance continue de son effort de défense pour atteindre 3,5 % du PIB en 2029. Les dépenses militaires représenteront 2,4 % du Produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 2 % l’an dernier, avant de grimper à 3,5 % en 2029, comme le prévoit l’accord de l’OTAN.

avec AFP. HUFFINGTON POST.

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