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Guerre Israël-Iran. Les Européens n’ont pas voix au chapitre. « la crédibilité, l’efficacité, et la confiance. »

Par |2025-06-24T13:06:29+02:0024 Juin 2025|Catégories : DEFENSE|

Les dirigeants européens ont été marginalisés par les frappes américaines en Iran. Ils n’ont pas voix au chapitre depuis le début des opérations. Donald Trump, dont l’administration est traversée par une défiance (au moins) à l’égard du Vieux continent, semble prendre un certain plaisir à marginaliser ou décrédibiliser leurs initiatives.

Après avoir quitté le G7 au Canada de manière spectaculaire, le président américain avait indiqué que l’Europe « ne pouvait pas aider » sur ce théâtre. Quelques instants plus tôt, les ministres des Affaires étrangères français, allemand, britannique, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne, Kaja Kallas essayaient de relancer les discussions avec le chef de la diplomatie iranienne à Genève. Raté.

« Quand l’Europe parle, c’est comme quand le Guatemala parle. » Le géopolitologue Bertrand Badie auteur de L’Art de la paix.

Depuis cette réunion, les frappes américaines sur plusieurs sites iraniens, celui de Fordo notamment, sont venues annihiler l’initiative annoncée, à l’issue d’un premier conseil de défense.

Pour Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po, les Européens ont perdu « les trois ingrédients » nécessaires à la réussite d’un message diplomatique, « la crédibilité, l’efficacité, et la confiance. » Résultat : « Quand l’Europe parle, c’est comme quand le Guatemala parle », résume le spécialiste des relations internationales, auteur de L’Art de la paix, « l’Europe est un souvenir, on considère que c’est de l’histoire, de la géographie, mais pas de la géopolitique. »

« Ils ne sont pas crédibles car leurs diplomaties sont divisées », explique-t-il, entre l’Allemagne qui se réjouit par exemple ouvertement des frappes américaines et la France qui s’en inquiète. « L’efficacité diplomatique, c’est se rendre incontournable, indispensable. Ce que n’est pas la diplomatie européenne au Moyen-Orient, elle n’a plus de présence, elle est divisée, elle n’a pas de canal d’échange privilégié… », poursuit Bertrand Badie.

https://www.huffingtonpost.fr/

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