Les compagnies aériennes israéliennes El Al, Arkia et Israir ont annoncé hier matin le déplacement de leurs appareils hors d’Israël, compte tenu des tensions sécuritaires.
De même, suite à la déclaration de l’état d’urgence et à la fermeture de l’espace aérien israélien aux décollages et atterrissages sur décision des autorités de sécurité, la compagnie El Al a annoncé l’annulation de tous ses vols. La compagnie a déclaré : « Compte tenu de la situation, El Al permet à ses clients qui ont réservé des vols jusqu’au 13 juin (inclus) et détiennent des billets pour des départs jusqu’au 28 juin 2025 (inclus) d’annuler leur vol et de convertir leurs billets en bon d’achat pour un usage futur. Les clients dont le vol a été annulé en raison de la situation sécuritaire peuvent obtenir un remboursement financier ».
De plus, les vols El Al prévus au départ jusqu’au 30 juin 2025 (inclus) ont été fermés à ce stade aux nouvelles réservations dans les systèmes de réservation, selon la compagnie, jusqu’à « la clarification de la situation sécuritaire et dans le souci de répondre aux Israéliens dont le vol a été annulé ». El Al a également informé ses clients dont le vol est prévu pour samedi soir (15 juin 2025) ou dimanche (16 juin 2025) de ne pas se rendre à l’aéroport et d’attendre des mises à jour concernant la tenue de leur vol. Aux clients séjournant à l’étranger, elle recommande de s’organiser pour prolonger leur séjour jusqu’à un changement des directives sécuritaires.
La compagnie Israir s’est également exprimée sur la situation en précisant qu' »en conformité avec la recommandation de l’Autorité de l’aviation civile, la compagnie Israir achève en ce moment l’évacuation et le déplacement de ses avions de l’aéroport Ben Gourion, dans le cadre de l’application d’un plan de préparation spécial élaboré au cours des derniers jours ». (i24News)
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« Cela se traduit soit par des interdictions de survol, soit carrément par des fermetures d’espace aérien. Vous parliez de la Jordanie mais également de la Syrie et l’Irak. Ça veut dire très concrètement que toutes les compagnies qui desservaient ces destinations ne peuvent plus le faire et doivent attendre évidemment un cadre où elles sont sûres d’opérer en toute sécurité », explique-t-il sur RTL. Les avions, qui ont d’habitude la possibilité de passer au-dessus de ces pays, sont obligés d’effectuer des détours pour desservir leur destination.
« Ces détours se traduisent par des allongements de vols, donc par une augmentation des coûts. C’est un sujet préoccupant pour les compagnies aériennes. Les compagnies occidentales, pour se rendre en Asie, ne peuvent plus utiliser la route dite ‘sibérienne’ de survol de la Russie, ce que les compagnies chinoises peuvent faire, c’est une distorsion de concurrence. Elles (les compagnies aériennes occidentales, ndlr) doivent passer par une route plus au sud qui rallonge les temps de vol de 1h30 à 2h. Évidemment, ça nuit à la compétitivité des compagnies occidentales« , précise-t-il. Ce surcoût qui pourrait être répercuté sur les prix des billets si la situation perdurait.
Des vols annulés
La compagnie aérienne Emirates a annoncé vendredi l’annulation de ses vols à destination et en provenance de l’Irak, de la Jordanie, du Liban et de l’Iran, à la suite des frappes israéliennes. Sur son site internet, la compagnie a indiqué que plusieurs vols prévus pour vendredi, ainsi qu’un vol programmé pour samedi à destination de Téhéran, ont été annulés.
Les autorités aéroportuaires de l’émirat ont également indiqué sur X que certains vols avaient été « annulés ou retardés en raison de la fermeture des espaces aériens en Iran, en Irak et en Syrie ».