Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a frappé l’Iran, tuant, entre autres le chef des gardiens de la révolution, Hossein Salami, ou encore le chef d’état-major iranien. Ce vendredi 13 juin, l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, assure sur RTL que son pays a avant tout agi pour affaiblir le programme nucléaire iranien.

« Ce n’est pas une guerre, affirme-t-il, c’est une opération de décapitation qui a pour but d’arrêter le programme nucléaire iranien qui avançait d’une façon très dangereuse ces derniers temps ». Selon lui, Israël ne cherche pas à faire tomber toutes les têtes du régime.

« Nous avons fait tomber la direction, disons le dirigeant de la défense iranienne, de l’armée iranienne. Mais surtout, l’idée est de faire tomber, d’arrêter le programme nucléaire qui avançait d’une façon très dangereuse. Dans chaque programme nucléaire, il y a trois éléments. Le premier est un élément de missiles, les Iraniens ont des missiles très développés qui peuvent arriver non seulement en Israël, mais sur une grande partie de l’Europe. Et ensuite, nous avons vu sur le rapport de l’AIEA que les Iraniens avaient suffisamment de matériel fissile pour un arsenal de 8 bombes nucléaires. Et nous avons eu des renseignements ces derniers temps que les Iraniens développaient des capacités d’armement. Nous étions obligés d’arrêter ce programme qui était un programme dangereux ».

Cette opération peut durer encore quelques jours, mais ce n’est pas une opération de quelques mois ni de quelques semaines.

Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, sur RTL

Joshua Zarka assure que les opérations menées cette nuit n’ont pas vocation à s’étendre. « C’est ponctuel, assure-t-il. C’est pour détruire les capacités nucléaires iraniennes. Une grande partie d’entre elles le sont déjà détruites ».

« Il y a eu cinq vagues d’attaques depuis trois heures du matin jusqu’à présent, affirme-t-il. Une grande partie des capacités nucléaires iraniennes ont déjà été détruites. Cette opération peut durer encore quelques jours, mais ce n’est pas une opération de quelques mois ni de quelques semaines ».

« Depuis très longtemps, poursuit-il, les Iraniens ont fait de longues déclarations très claires au fait que nous devions disparaître. Le guide suprême lui-même parle d’Israël comme un cancer qui doit disparaître du Moyen-Orient. Et quand un régime comme l’Iran développe des capacités de nous détruire et ensuite dit d’une façon très claire qu’il a l’intention de le faire, nous sommes bien obligés de prendre des actions pour les en empêcher ».

L’État français, depuis certaines périodes, n’est pas aussi proche d’Israël qu’il l’était auparavant.

Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, sur RTL

La veille de cette attaque, Donald Trump, le président américain, avait dit rester engagé à régler de manière diplomatique la question du nucléaire iranien et avait exhorté Israël à ne pas mener de frappe contre l’Iran. Mais l’ambassadeur d’Israël assure que son pays ne prend pas le risque de s’isoler.

« Les Américains ont déjà annoncé qu’ils allaient aider à la défense d’Israël suite à cette attaque, assure-t-il. Il y avait des discussions très intenses à plus haut niveau entre nous et les Américains ». La France, elle, n’a pas été prévenue.

« L’État français, depuis certaines périodes, n’est pas aussi proche qu’il l’était auparavant. Quand il y a une opération de ce genre, il y a un allié, qui est l’allié principal israélien, qui le sait à l’avance, et c’est les États-Unis ».