En vigueur depuis 2000, l’accord d’association UE-Israël fournit un cadre pour le dialogue politique et la coopération économique et scientifique entre les deux parties. Son article 2 précise que « toutes les dispositions de l’accord lui-même sont fondées sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques ».

Après les critiques de l’UE et l’annonce d’un réexamen de son accord d’association avec Israël, la diplomatie israélienne a fustigé « une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté » qui « encourage le Hamas à rester sur ses positions ».

Sur le papier, la menace européenne a de quoi faire réfléchir Israël. L’UE est son premier partenaire commercial, représentant 32 % du total des échanges de marchandises d’Israël avec le monde en 2024.

« Il y a toute une série de coopérations, sinon vitales, en tous cas très importantes, notamment en matière satellitaire avec la réalisation du fameux programme Galileo, qui constitue, dans l’intégration d’Israël au sein de la mondialisation, une pièce tout à fait maîtresse ».

Selon Euractiv, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) pilotera l’examen de l’accord. Si l’analyse conclut à une violation de l’article 2, une suspension pourrait être envisagée. Cependant, aucun calendrier officiel n’a encore été communiqué.

Une suspension effective reste toutefois improbable, car elle nécessiterait l’unanimité des Vingt-Sept et, malgré les fissures apparues dans le soutien à Israël, rien n’indique que des États membres comme l’Allemagne ou la Hongrie soient prêts à franchir ce cap.

« Une majorité qualifiée [au moins 15 États membres, NDLR] représentant 65 % de la population de l’UE peut toutefois suffire à suspendre le volet commercial de l’accord. Il y a donc une chance qu’une suspension de ce volet commercial entre en vigueur », précise Anne Corpet, chroniqueuse internationale à France 24.

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