Hier soir, le Premier ministre Benyamin Netanyahou tient une réunion sécuritaire avec les chefs de la défense, sur fond de désaccords croissants. L’administration américaine, elle, maintient ses échanges avec des représentants du Hamas via plusieurs canaux parallèles. L’un d’eux passe par Steve Witkoff, envoyé spécial du président Donald Trump, tandis qu’un autre est conduit par l’homme d’affaires américano-palestinien Beshara Bahbah.
Sur le terrain, Israël contrôle déjà environ 40 % du territoire de la bande de Gaza, selon des sources militaires, et prévoit d’en atteindre 75 % dans un délai de deux mois. Dans ses plans opérationnels, Tsahal vise à détruire la branche militaire du Hamas, démanteler ses structures de pouvoir, conquérir le territoire et en assurer le contrôle tout en coupant l’aide humanitaire de toute influence terroriste.
Un haut responsable militaire explique que le Hamas a reconstitué plusieurs centaines de roquettes à courte portée et plusieurs dizaines capables d’atteindre le centre du pays. Il insiste : « Nous ne pouvons tolérer que le Hamas reste à Gaza. »
L’opération « Merkhavot Gidon » (Chars de Gédéon), désormais entrée dans une nouvelle phase avec l’engagement de forces régulières, devrait se poursuivre environ deux mois. Actuellement, l’action de Tsahal est concentrée dans la région de Khan Younès et dans le nord de la bande. La plupart des brigades de combat régulières se trouvent déjà sur le terrain.
Le ministère des Télécommunications de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme quant à lui que 77 % du territoire est sous contrôle israélien – un chiffre non confirmé par l’armée. Le mois dernier, Tsahal évoquait encore 40 %, et aucune mise à jour officielle n’a été publiée depuis.
Dans un message vidéo diffusé récemment, Netanyahou a rappelé : « Nous allons prendre le contrôle de toute la bande de Gaza. » Concernant l’aide humanitaire, il a précisé : « Pour vaincre le Hamas et libérer nos otages, il ne faut pas provoquer une famine. Ce serait une erreur morale et diplomatique – le soutien international s’effondrerait. »
À Tsahal, on estime que le Hamas reste déterminé à anéantir Israël et cherche à imposer un cessez-le-feu uniquement pour se reconstruire en vue de futurs combats. Sur le terrain, le groupe terroriste est affaibli, privé de chaîne de commandement, et confronté à un rejet croissant de la population. Mais selon les militaires, une rupture populaire décisive pourrait encore survenir si la pression militaire continue de s’intensifier.
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