Emmanuel Macron pourrait reporter la reconnaissance de la Palestine, selon des responsables britanniques


Des sources diplomatiques londoniennes doutent que la France procède à cette annonce lors de la conférence de l’ONU en juin comme initialement envisagé

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Le président français Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel MacronAP Photo/Petros Karadjias

Des responsables britanniques estiment qu’Emmanuel Macron pourrait renoncer à son projet de reconnaissance d’un État palestinien le mois prochain, un geste qui aurait fait de la France le premier pays du G7 à franchir ce pas, et qui aurait pu précipiter une décision similaire du Royaume-Uni, rapporte dimanche The Guardian. Le président français avait laissé entendre en avril que Paris pourrait reconnaître la Palestine, rejoignant ainsi 148 autres nations. « Nous devons avancer vers la reconnaissance, et nous le ferons dans les mois à venir », avait-il déclaré, précisant vouloir « participer à une dynamique collective » lors d’une conférence de l’ONU prévue à New York du 2 au 4 juin, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite.

Israël a déjà averti que cette reconnaissance serait perçue comme une « récompense pour le Hamas », et la France tente d’anticiper ces critiques en œuvrant au renforcement d’une Autorité palestinienne réformée pour gouverner Gaza. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a confirmé au Parlement avoir discuté de la question avec Paris, mais a précisé qu’il ne soutiendrait pas « un simple geste sans impact pratique ». Selon des sources diplomatiques, la position britannique émergente est que la France — qui débat de cette reconnaissance depuis plus d’une décennie — jugera que « les conditions ne sont pas réunies ». Michel Duclos, chercheur à l’Institut Montaigne, observe que « si le président doit attendre que l’Arabie saoudite reconnaisse Israël, il est clair, d’après la visite de Trump dans le Golfe, qu’il devra attendre longtemps. »

En Europe, seules l’Espagne, l’Irlande, la Suède, la Slovénie et la Norvège ont franchi ce pas. Les États-Unis ont mis leur veto à la reconnaissance complète de la Palestine à l’ONU en avril 2024, tandis que le Royaume-Uni s’était abstenu et la France avait soutenu cette initiative.

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