Le Hamas admet qu’il traverse sa crise la plus grave depuis sa création.
La pression économique exercée par Israël, qui n’a pas envoyé d’aide humanitaire à Gaza pendant environ deux mois, semble avoir produit ses effets

Des sources proches du Hamas et d’autres extérieures à l’organisation ont confié dimanche au journal pro-saoudien Asharq Al-Awsat que le mouvement palestinien connaît actuellement sa période la plus difficile depuis sa fondation en 1987. Selon ces informations, l’organisation affronte des situations sans précédent sur les plans économique et sécuritaire, accompagnées d’un déclin notable du soutien populaire dont elle bénéficiait. Cette crise dépasse les frontières de Gaza et se ressent également en Judée-Samarie, particulièrement au Liban.
Cette situation découle apparemment de la série d’éliminations réussies de dirigeants du Hamas menées par Israël depuis le début de la guerre « Épées de fer ». La plus récente concerne la tentative d’assassinat, apparemment réussie, du successeur de Yahya Sinwar, son frère Mohammed.
La pression économique exercée par Israël, qui n’a pas envoyé d’aide humanitaire à Gaza pendant environ deux mois, semble également avoir produit ses effets. L’organisation se trouve confrontée à des défis multiples qui affaiblissent sa position tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’enclave palestinienne.
Cette évolution marque un tournant significatif pour le mouvement qui contrôlait Gaza depuis 2007 et constituait l’une des principales forces d’opposition armée à Israël dans la région. Les répercussions de cette crise s’étendent au-delà des frontières gazaouies, affectant l’ensemble du réseau régional de l’organisation.