L’Afrique du Sud est le premier partenaire commercial africain d’Israël avec une balance commerciale d’environ 350 millions de dollars. Des entreprises israéliennes implantées en Afrique du Sud travaillent dans le domaine des panneaux solaires, des cyber-technologies, de l’agriculture ou de la gestion de l’eau.

Israël veut d’ailleurs partager son expertise dans le domaine de l’eau alors qu’une ville comme Le Cap est menacée par les pénuries et envisage de construire une usine de désalinisation.

Le directeur israélien de l’Autorité de l’eau a visité l’Afrique du Sud au mois de mars et a rencontré quelques officiels, mais pas de haut niveau, regrette l’ambassade israélienne. La province du Cap Occidental et la mairie du Cap sont dirigées par l’Alliance démocratique, un parti proche d’Israël, mais les investissements israéliens sont exposés aux dénonciations du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), soutenu par l’ANC.

« Israël aimerait avoir de bonnes relations avec l’Afrique du Sud, mais celle-ci est très suspicieuse à l’égard d’Israël, qu’elle voit comme un protagoniste négatif au Moyen-Orient et dans le monde », observe Asher Lubotzky, docteur en histoire et auteur d’une thèse sur les relations entre Israël et l’Afrique du Sud à l’université américaine d’Indiana.

Pourtant, dans les années 1960, c’est Israël qui était très critique envers le régime d’apartheid sud-africain. « Il est le premier pays occidental à voter des sanctions contre l’Afrique du Sud », rappelle Asher Lubotzky, qui parle alors d’une « lune de miel » entre l’ANC et Israël.

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