Alors que les États-Unis et l’Iran ont entamé samedi un nouveau cycle de négociations nucléaires, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé ce lundi à la vigilance. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a rappelé la nécessité de garantir que tout accord respecte les intérêts sécuritaires de l’Europe.

« Les États-Unis ont engagé une discussions ce week-end avec l’Iran et nous accueillons cette démarche très favorablement mais nous serons vigilants avec nos amis et partenaires britanniques et allemands à ce que les négociations qui pourraient s’engager soient bien conformes à nos intérêts de sécurité s’agissant du programme nucléaire iranien qui présente pour le territoire français et européen une menace significative », a dit Jean-Noël Barrot à son arrivée à la réunion des ministres européens des Affaires étrangères qui se tient lundi à Luxembourg.

Ce week-end, des pourparlers indirects entre Washington et Téhéran ont eu lieu à Oman et devraient se poursuivre à Rome. Les deux parties ont qualifié les discussions de « constructives », et le président Donald Trump a déclaré que « des décisions seront prises très bientôt ».

Ces discussions suscitent l’inquiétude d’Israël, qui redoute un accord trop permissif, similaire à celui de 2015. Téhéran, de son côté, poursuit ses consultations diplomatiques : son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, se rendra cette semaine à Moscou, alors que les liens militaires entre l’Iran et la Russie se renforcent.

Par ailleurs, le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, est attendu à Téhéran cette semaine, dans un climat tendu. L’Iran menace de restreindre l’accès aux inspecteurs si les pressions militaires se poursuivent.

Enfin, l’UE a adopté, à l’initiative de la France, de nouvelles sanctions contre des responsables iraniens impliqués dans la détention arbitraire de citoyens européens, dénonçant une politique de « prise d’otages » à des fins diplomatiques. « Sur ma proposition, neuf individus et entités iraniens responsables de la politique d’otages d’Etat, y compris la prison de Chiraz, sont frappés par des sanctions européennes à compter d’aujourd’hui », a indiqué sur X le chef de la diplomatie française.

I24NEWS.
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