Les négociations sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis débutent samedi à Mascate, capitale d’Oman. Un conseiller du Guide suprême Ali Khamenei a annoncé que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est vu accorder les « pleins pouvoirs » pour mener ces discussions cruciales.

Ce matin, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a évoqué ces pourparlers sur le réseau X, déclarant avoir décidé de « s’en remettre à Allah ». Il a ajouté : « Avec nos collègues expérimentés et accompagnés de notre respectable ministre des Affaires étrangères, nous nous rendons à Mascate. » Le porte-parole a souligné : « Nous sommes déterminés à utiliser toutes nos capacités pour défendre les intérêts nationaux de l’Iran. »

Parallèlement, Hossein Maleki, membre de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement iranien, a précisé au journal pro-qatari « Al-Arabi Al-Jadid » que les négociations se dérouleront de manière indirecte et se concentreront exclusivement sur la question nucléaire, excluant toute discussion sur d’autres sujets comme les capacités militaires iraniennes.

Maleki a également confirmé que l’Iran pourrait proposer un accord progressif, avec un processus étape par étape, selon lequel certaines sanctions seraient levées sur une période déterminée, avant que les discussions ne se poursuivent ultérieurement. Ces pourparlers, annoncés la semaine dernière par le président Trump qui avait précisé qu’ils se dérouleraient « directement » entre les parties, interviennent dans un contexte de fortes tensions.

À la veille de ces négociations, le porte-avions américain « Carl Vinson » est arrivé au Moyen-Orient et commencera ses opérations dans quelques jours, pouvant atteindre les côtes iraniennes. Une source américaine a indiqué que le président américain a lancé une opération contre les Houthis au Yémen pour démontrer l’ampleur de la puissance militaire du pays.

Vendredi soir, des médias arabes ont rapporté que plusieurs hauts responsables ont exhorté le Guide suprême iranien à tenir ces pourparlers, craignant un effondrement du régime. L’Iran fait actuellement face à une économie en déclin, une monnaie en chute libre face au dollar et des pénuries de gaz, d’électricité et d’eau. Certaines sources ont affirmé auprès de Khamenei qu’un refus ou un échec des négociations pourrait conduire à des frappes militaires contre les principales installations nucléaires du pays.

I24NEWS.
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