Soutien « inconditionnel » à Israël: Braun-Pivet dit avoir eu « tort de choisir ce mot »

La présidente de l’Assemblée était la seule à avoir utilisé cette expression à ce niveau de l’État ; elle s’était rendue en Israël deux semaines après le 7 octobre, un voyage qui lui avait également été reproché

La présidente de l'Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, assistant au débat sur l'examen de la proposition de loi du groupe parlementaire de centre-droit Libertés, Indépendants, Outre-mer et Escritoires (LIOT) sur l'abrogation de la réforme des retraites portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juin 2023. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

La présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, assistant au débat sur l’examen de la proposition de loi du groupe parlementaire de centre-droit Libertés, Indépendants, Outre-mer et Escritoires (LIOT) sur l’abrogation de la réforme des retraites portant l’âge de départ à la retraite à 64 ans, à l’Assemblée nationale à Paris, le 8 juin 2023. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a reconnu jeudi avoir « eu tort » de « choisir » le terme de « soutien inconditionnel » de la France à Israël très rapidement après les massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas, une formule qui avait fait polémique à l’époque.

Le 10 octobre 2023, cette personnalité du parti macroniste Renaissance avait assuré à Israël, « pays ami », depuis le perchoir où elle avait convoqué une minute de silence pour les victimes israéliennes, « au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel », provoquant un tollé à gauche.

« Je vois bien que j’ai eu tort de choisir ce mot, parce qu’il ne reflétait pas ma pensée et il a été compris de telle sorte que ça ne correspond pas à ce que je voulais dire », a déclaré Yaël Braun-Pivet sur France Inter.

« J’ai réaffirmé à l’Assemblée nationale le soutien qui était celui de la France à un pays meurtri par le terrorisme et ce soutien qui n’avait pas de condition », a-t-elle expliqué, rappelant qu’ »on entendait chez certains » à l’époque dire que les Israéliens étaient « en fait responsables de leur propre malheur ».

La présidente de l’Assemblée était la seule à avoir utilisé cette expression à ce niveau de l’État.

Ce terme d’ »inconditionnel » avait été critiqué vivement par Jean-Luc Mélenchon qui avait refusé de participer à la marche contre l’antisémitisme organisée par Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher, jugeant que « les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous » et qu’il se tenait « sous prétexte d’antisémitisme ».

Elle a néanmoins assuré jeudi qu’elle « ne regrette pas » de s’être rendue en Israël deux semaines après les massacres, voyage de soutien qui lui avait également été reproché.

Face à la polémique, à son retour, elle avait expliqué que sa position de « soutien inconditionnel » s’appliquait à « l’existence d’Israël », pas au « gouvernement d’Israël », dirigé par une coalition d’extrême droite favorable au mouvement pro-implantation en Cisjordanie.

 

 

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