Le shekel plonge dangereusement face au dollar après l’introduction des frais de douane par Trump.

Le shekel est à son taux le plus bas depuis août 2024, au plus fort de la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban, et s’affaiblit face au dollar américain et à l’euro

Le shekel israélien s’affaiblit fortement et les actions locales chutent alors qu’une vague de tarifs douaniers américains entre en vigueur contre des dizaines de partenaires commerciaux et que le président américain Donald Trump s’en prend spécifiquement à la Chine, suscitant l’inquiétude des investisseurs quant à l’intensification de la guerre commerciale à l’échelle mondiale.

Le shekel s’est déprécié de plus de 1 % par rapport au dollar américain, s’échangeant autour de 3,82 shekels, et de près de 2 % par rapport à l’euro, à 4,22 shekels plus tôt ce matin.

L’indice de référence TA-125 de la bourse de Tel Aviv a chuté de 1 %. L’indice TA-35 des sociétés de premier plan est en baisse de 0,9 %. L’indice TA-90, qui suit les actions ayant la plus forte capitalisation non incluses dans l’indice TA-35, recule de 1,3 %, et l’indice TA-Insurance et services financiers recule de 1 %. Les actions en Asie et en Europe continuent de baisser après la chute des indices boursiers américains mardi.

La réaction du marché intervient « dans le contexte de l’entrée en vigueur du plan tarifaire de Trump et de la confrontation féroce des États-Unis avec la Chine », explique Ronen Menahem, économiste en chef des marchés de la banque Mizrahi Tefahot.

« Le shekel a franchi la barre des 3,81 shekels par rapport au dollar, un niveau jamais atteint depuis août 2024, au plus fort des combats sur le front nord », précise Ronen Menahem. « Rien que la semaine dernière, le shekel s’est affaibli de 3,2 % par rapport au dollar et de 5,8 % par rapport à l’euro. »

Menahem explique que l’effet des tarifs douaniers de Trump, qui tire les indices boursiers vers le bas à Wall Street, fait baisser la valeur des titres américains détenus par les institutions financières israéliennes.

« En conséquence, les institutions financières locales doivent rééquilibrer leur exposition au dollar, ce qui signifie qu’elles doivent acheter des dollars et vendre de la monnaie locale », explique Menahem.

 

Times of Israël

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