Malgré un léger rebond mardi soir, les marchés boursiers sur toute la planète sont affolés par la guerre commerciale mondiale que Donald Trump a déclenchée.
Dans la nuit, l’indice vedette Nikkei à Tokyo s’est enfoncé de 2,62%, après avoir lâché jusqu’à 3,5%. À Séoul, l’indice Kospi a reculé de 0,6%. La Bourse de Sydney a baissé de 0,84%, celle de Taipei de 2%. Les places chinoises souffrent également -2% à Hong Kong, -0,86% à Shanghai et -1% à Shenzhen.
Le pétrole a accéléré son plongeon (au plus bas depuis quatre ans autour de 60 dollars le baril) et le won sud-coréen a glissé jusqu’à un niveau jamais atteint depuis 2009.
À l’échelle mondiale, une première salve de droits de douane de +10% était entrée en vigueur samedi sur l’ensemble des importations des États-Unis. À l’exception des 104% contre la Chine, la nouvelle surtaxe américaine depuis ce mercredi frappe quelque 60 partenaires commerciaux avec un taux allant de 11% à 50%, comme l’UE à 20% ou le Vietnam à 46%.
La réponse de l’UE attendue
Face à la panique boursière, Donald Trump se veut rassurant. Il a promis mardi soir «des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture», d’abord avec les alliés militaires de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête.
Lors d’un dîner avec des caciques du Parti républicain, le milliardaire conservateur qui bouleverse l’ordre économique libéral mondial s’est félicité que des dizaines d’États – y compris Pékin d’après lui – «fassent tout» pour trouver un accord Washington.
«Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul», a-t-il plastronné. «Je sais ce que je fais, bon sang», a-t-il martelé. Pour l’UE, première partenaire commerciale des États-Unis, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a exhorté à «éviter l’escalade», lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang.
Tout en plaidant pour «une résolution négociée». L’UE devrait présenter sa réponse «en début de semaine prochaine», selon un porte-parole. Mais selon une liste consultée par l’AFP, le bourbon ne sera pas concerné par la surtaxe de 25% que Bruxelles propose d’imposer sur des produits américains.
Pour le président français Emmanuel Macron, «l’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision».